« Dans la bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. (…) Cet adversaire, c’est le monde de la finance. » C'est extrait du
beau beau discours du Bourget en son temps grand moment d'espoir et aujourd'hui référence de toutes les trahisons! Vous dîtes discours du Bourget et on vous répond promesses non
tenues!Cet extrait c'était’était l’engagement n° 7 de François Hollande : « Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs
opérations spéculatives. »
Presque deux ans plus tard, qu’en est-il ? Une loi de séparation bancaire a bien été adoptée l’été dernier. Promesse tenue, donc. Vraiment ? Les grands banquiers en rient encore. La
loi du 18 juillet 2013 n’oblige les banques à filialiser qu’une part infime de leurs activités de marché. Soyons clairs : l’économie française reste à la merci d’une panique des marchés
boursiers. Panique que devront éponger les contribuables, comme ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises. Dans "Mon amie, c’est la finance !", Adrien de Tricornot, Mathias Thépot, Franck
Dedieu, tous trois journalistes économiques, décortiquent étape par étape l’histoire de cette pantalonnade passée à peu près inaperçue du grand public, que l’on occupait à l’époque avec le
débat a priori plus accessible sur le mariage pour tous. De l’élaboration du projet à son détricotage minutieux sous l’influence d’un lobby bancaire omniprésent, tout est ici clairement
expliqué. L’analyse sociologique de l’entre-soi qui règne entre le monde de la finance privée et la direction du Trésor est particulièrement édifiante. On referme ce livre vaguement accablé. Et
dans un ultime sursaut, on revient à l’introduction, signée par l’économiste Gaël Giraud qui en appelle tout simplement à la résistance. Cette même résisatnce qui va porter dimanche 23
mars la liste Fontenay pour Tous vers la victoire!! !
Mon amie, c’est la finance ! Comment François Hollande a plié devant les banquiers, d’Adrien de Tricornot, Mathias Thépot et Franck Dedieu, Bayard, 17 €.