La célèbre maison d’édition française Larousse, universellement connue pour ses dictionnaires et ses encyclopédies, vient de lancer un site encyclopédique contributif en ligne (ici), à l’instar d’une concurrence déjà très présente sur Internet. En effet, ce lancement intervient au moment où d’autres sociétés se préparent à entrer en piste : Google prépare Knol et les éditions du Robert étudient un projet similaire.
Après avoir été expérimenté durant quelques mois par 300 bêta-testeurs, qui ont également fourni les premiers articles contributifs, la nouvelle encyclopédie en ligne s’inspire du succès de Wikipédia. L’éditeur centenaire affirme son attirance vers le web et ce site se veut un mix entre le sérieux de l’encyclopédie et la profusion de Wikipédia. Mais, Larousse a décidé de placer le respect et la valorisation du droit d’auteur au centre de son concept puisque les contributeurs signent leurs articles et sont les seuls à avoir le droit de les modifier par la suite. L’éditeur français garantit que ces mesures empêcheront que des incidents enregistrés récemment chez certains concurrents ne pourront pas se reproduire sur son site. On pense bien évidemment aux modifications sauvages de contenus par des personnes mal intentionnées ou de désinformation, dont Wikipédia a fait les frais. Ce ne sera donc pas un wiki mais les autres lecteurs pourront néanmoins commenter ou noter (de 1 à 5) les quelques 150.000 articles et 10.000 médias. Ce service gratuit ne rapportera aucun bénéfice direct à l’éditeur mais l’utilité réelle du site est de lui permettre de connaître en permanence les goûts et les sujets de recherche du public pour, par la suite, affiner le contenu de l’ensemble de ses publications en librairie.
Toutefois, le site a souffert de nombreux problèmes comme l’impossibilité pour les internautes de se connecter au site le jour de son lancement ou encore l’impossibilité de faire un lien vers les articles car tout le site renvoie à la même URL. Du coup, les internautes ne peuvent s’échanger des liens vers les articles et Google n’archive pas ces derniers. Larousse promet donc une nouvelle version qui corrigera ces défauts.