J’ai créé récemment une rubrique "Le kif du jour" que j’alimente plus ou moins régulièrement, j’y raconte mes coups de coeur mais aussi j’y partage certaines choses qui me font vibrer sur le moment.
Depuis quelques jours, je publie moins sur mon blog … je n’ai pas un gros moral donc ceci explique cela. Comme j’ai décidé de faire de ce blog plus ou moins un journal de bord, je pense qu’il est tout à fait légitime de créer aussi une rubrique "Le bad du jour" et, aujourd’hui, je compte bien l’inaugurer. Tout n’est pas toujours parfait et le monde n’est pas toujours rose. Là, aujourd’hui, j’ai besoin de me vider un peu et de mettre des mots sur les maux qui assombrissent mon ciel.
J’ai une sciatique hyperalgique due à une hernie discale (L5 – S1). Mes épisodes sciatiques ont commencé alors que je n’avais que 20 ans. J’ai connu un gros épisode sciatique hyperalgique en 2007 : j’ai terminé aux urgences sous Valium et Morphine et ça ne suffisait pas à calmer mes douleurs. L’opération était prévue mais elle ne s’est pas faite. Apriori, j’étais trop jeune. En effet, l’opération est risquée car il s’avère que si les chirurgiens se plantent, je risque de finir en fauteuil roulant pour le reste de ma vie. Pas très rigolo quoi ! Au moment de l’accouchement, j’ai eu de grosses douleurs et, pour autant, je n’ai ressenti aucune contraction. Il s’agissait du retour de la sciatique. J’ai eu droit à une péridurale alors que je n’étais pas du tout dilatée juste pour calmer mes douleurs sciatiques. C’était très difficile. J’en garde un très mauvais souvenir. Et, là, voilà, ça me retombe dessus. Je suis en épisode sciatique depuis mi-novembre. Je suis en repos depuis mi-janvier : arrêt maladie forcé ! Les douleurs sont encore là : j’ai mal aujourd’hui, ma jambe est fragile. Je vais encore passer ma journée sur le canap’. Je m’occupe hein : je mets à jour mes blogs (hé oui, j’ai un blog culinaire en plus de celui-ci), je fais des recherches sur l’éducation bienveillante, je colorie mes mandalas, je cuisine … mais, bon, je reste à la maison et j’étouffe. Je me suis surprise ce week-end à envier les gens qui marchent normalement et qui peuvent faire de longues promenades sous le soleil. Moi, je suis en béquilles depuis maintenant plusieurs semaines et je me plie aux heures de sortie imposées par mon arrêt maladie. D’un autre côté, il faut être honnête, je ne suis pas capable de tenir très longtemps debout donc les heures de sortie ne sont pas tant un frein que ça. Malgré tout, il faut que je les respecte. On ne peut pas sortir quand on veut. C’est lourd au quotidien.
Je ne peux pas garder mon fils. Je suis à la maison mais il est chez nounou. Au début de mon épisode sciatique, je me suis empêchée de le prendre dans les bras car, effectivement, un enfant de plus de 10 kg représente une charge lourde aux yeux du monde médicale. Seulement, clairement, ça me manquait ce contact physique même si j’essayer de passer outre cet obstacle d’autres façons pour bien démontrer à mon Petit Chaton que j’étais encore présente en tant que maman sans le porter dans mes bras. Mon fils m’a très vite fait comprendre que ça lui manquait aussi. Il me boudait. Je n’ai pas réfléchi bien longtemps et j’ai recommencé à le prendre dans mes bras, il est revenu à moi. Bon, certes, je fais attention et j’essaie de le faire de façon parcimonieuse car, quelque part, mettre mon Petit Chaton dans sa chaise haute ou le coucher est difficile pour moi. Du coup, comme je vous dis, je laisse mon fils en garde chez nounou alors que je suis à la maison … dur dur psychologiquement !
Ajoutons à tout ça que j’ai la peur au ventre également car je pense que mon supérieur hiérarchique risque très certainement de ne pas renouveler mon CDD … 2 mois d’arrêt maladie déjà et je pense que je ne suis pas prête à reprendre comme prévu d’ici une petite dizaine de jours. A mon avis, je ne ferai pas la prochain rentrée scolaire (je suis formatrice en CFA). Je suis bien dégoûtée car, comme le disent tous mes collègues, je m’en sors très bien dans ce que je fais et que mes apprentis attendent avec impatience mon retour. Je suis bien dégoûtée aussi car, normalement, en fin d’année scolaire prochaine je devais signer mon CDI. Dans le monde public, ou tout au moins là où je travaille, on peut avoir un CDD renouvelable 6 ans avant d’avoir un CDI. Je suis bien dégoûtée car ça présuppose bien des désagréments financiers pour un couple qui vient d’acheter une maison et qui a un Petit Chaton à assumer. Bref, tout ça tourne en boucle dans ma tête. Je suis "malade" et je vais être mise à la porte car, oui, je ne suis pas fiable pour un supérieur hiérarchique.
Bref, j’ai un tout petit moral aujourd’hui et je suis fatiguée de cette situation … ça me pèse …