Editions Thierry Sajat, septembre 2012, 66 pages
Résumé de l'éditeur :
Qu’est-ce qu’écrire aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’encore écrire ? Pour qui, pour quoi, pourquoi ? A quoi bon ? Après que tous les courants, toutes les modes, toutes les écoles, toutes les folies ont déferlé et sont passées, entraînant sinon toute la littérature, son plus beau fleuron que fut la poésie, vers l’impasse, voire le déclin que l’on sait.
Qu’est-ce qu’écrire, certes, mais qu’est-ce qu’être aussi ? Qu’est-ce que rêver, qu’est-ce qu’idéaliser ? Cet aliment indispensable, selon Baudelaire, que l’on a peu à peu détruit chez nos enfants en leur mâchant toutes les images qui défilent dans leur cerveau. En pensant à leur place. En les empêchant de penser.
Et pourtant ! Quel meilleur support pour le rêve que la poésie ? Hélas ! « Sous l’eau tiède des grands médias, la masse a changé d’église. ». (...)
Mon avis :
Les Editions Thierry Sajat nous donne à lire les correspondances d'un poète.
Mais un poète de l'ère moderne qui vit au rythme des 4L du facteur et de France Culture. Aimant l'un, détestant l'autre.
Un poète qui n'oublie pas ses prédécesseurs et leur rend hommage.
Un poète qui nous parle des SDF et des ouvriers, avouez que ce n'est pas si fréquent.
Quelques citations :
"Mille vies à celui qui possède un crayon." (p.18)
"Les revenus du poète dépassent rarement le chiffre d'affaires du fantôme." (p.29)
"Les mots du poète sont sa ceinture de sécurité, mais elle n'est jamais bouclée." (p.53)
"Sur un temple bâti à mon idée, à vous, nos os dans la tombe et notre âme dans les livres." (p.63)
Je remercie l'auteur pour l'envoi de son ouvrage avec sa dédicace, ainsi que pour les extraits de ses recueils "Rentier" (2000) et "Mon âme est en ciseaux" (1998)
Un auteur qui a pris soin de mettre du blanc p.35.....