Un petite ville chère à mon coeur puisque je suis bretonne. Elle a récemment été ravagée par les inondations mais je n'ai pas eu l'occasion d'y aller depuis quelque temps. J'espère que les dégâts seront vite réparés et des mesures prises pour que la ville soit davantage protégée des intempéries... qui font partie de notre quotidien depuis des siècles ! Nos ancêtres savaient les gérer, à nos urbanistes de cesser de construire à tout va pour le seul profit...
Quimper, compte environ 91.000 habitants (2011). La ville, logée au fond d'une ria, est traversée par quatre cours d'eau : l'Odet et ses trois principaux affluents, le Steïr, le Frout et le Jet... d'où sa vulnérabilité, connue, lorsqu'il pleut trop fort.
Préhistoire - Période gallo-romaine
Des silex retrouvés à Pluguffan, commune limitrophe, sont datés de 6000 ans. Le quartier de Kerjestin a fourni des vestiges (tertre funéraire, céramique) s'échelonnant du Néolithique au Bronze ancien (3000-1800 av. J. C.), celui de Penancreac'h les traces d'un habitat important datant de la fin du IIIe millénaire avant notre ère, celui du Braden des fragments de poterie remontant à 1800 av. J. C. environ. D'autres trouvailles disséminées sur tout le territoire de la commune (haches, tessons…) et remontant aux mêmes époques montrent que la zone a été occupée depuis plusieurs millénaires. Des vestiges d'un oppidum ont été mis au jour au sommet de la colline de Kercaradec.
La découverte en 2003 d'une agglomération gauloise à cheval sur le Steïr au Nord de Quimper a apporté la confirmation d'un peuplement important de la zone dès avant la conquête romaine, puisque les datations vont du IIe siècle av. J.C. ou du Ier siècle av. J.C. à un abandon daté de -30. Des traces d'artisanat ont été trouvées et des scories métalliques indiquent une activité métallurgique notable. L'habitat, à l'époque, semble donc s'être présenté sous la forme d'un ensemble de villages ou hameaux.
Une agglomération gallo-romaine d'une quinzaine d'hectares a été repérée dans le quartier de Locmaria. Elle fut fondée sous le règne de l'empereur Auguste et fut surtout florissante aux deux premiers siècles de notre ère. Elle comportait un forum et des thermes situés au centre d'un plan orthogonal. Une voie romaine la reliait à Vannes et d'autres à Brest, Carhaix et la pointe du Van. Le quartier de Roz-Avel, à deux kilomètres au Nord-Ouest du centre-ville actuel, comportait au début du Ier siècle une grande et belle villa avec des thermes privés qui reste utilisés jusqu'à la fin du IIIe siècle. Une villa similaire existait à Kervéguen, à la limite Est, près de l'Odet.
Moyen Age
La cité gallo-romaine semble disparaître à peu près complètement dès le IVe siècle (en tout cas d'un point de vue archéologique), et on ignore tout de l'histoire du site au cours du très Haut Moyen Âge, excepté le fait qu'un peuplement ait subsisté dans le quartier portuaire où a été retrouvée une nécropole de l'époque carolingienne.
Le nom de Kemper ou de Quempercorentin apparaît à la fin du XIe siècle. La référence toponymique vient du confluent (Kemper en breton) de l'Odet et du Frout et de la proximité immédiate du centre urbain et de la cathédrale Saint-Corentin. Ce saint aurait été un protégé de Gradlon, roi de Cornouaille. Le saint le nourrissait d'un poisson qu'il tirait chaque matin d'une fontaine miraculeuse. En reconnaissance le roi lui aurait fait don de son château pour qu'il établisse son palais épiscopal. Cependant ces événements sont généralement situés vers le Ve siècle, alors que rien ne permet d'affirmer l'existence d'un évêché chrétien à cette époque, d'autant que les Bretons n'eurent longtemps pas de diocèses territoriaux...
Le haut Moyen Âge montre, de façon plus certaine, autour de l'an 1000, une confusion du pouvoir comtal et épiscopal sous un certain Binidic. Cette situation est dénouée par l'attribution du comté de Cornouaille à Alain Canhiart, fils de Binidic, et celle de l'évêché à ses deux frères, Orscant et Binidic. L'évêque gardera jusqu'en 1791 la possession de la ville fortifiée, et le duc de Bretagne, successeur des comtes de Cornouaille, conservant lui le faubourg ouest connu sous le nom de la Terre-au-Duc. Evêques et ducs successifs lutteront constamment pour le pouvoir au fil des décennies.
La ville se développant, le duc de Bretagne, est amené à tenir compte des notables et à leur octroyer des privilèges pour favoriser l'économie locale et donc ses propres rentrées fiscales. Un procureur des bourgeois est nommé en vers 1430, mais ce n'est qu'en 1704 que la création d'un office de maire est décidée. Nobles, chanoines ou commerçants se font construire des demeures à pan de bois et aux façades savamment sculptées en bois et en pierre.
En 1532, la Bretagne devient française.
Temps modernes
Le XVIIIe siècle apporte à Quimper le développement de la faïencerie initiée dès 1708 par un entrepreneur provençal, Pierre Bousquet suivi du Rouennais Pierre Clément Caussy. Ne disposant pas de terre à faïence, ils l'importent soit de Fronsac (Bordeaux), soit de Rouen. Plus tard, l'argile gréseuse extraite à quelques km au sud de Locmaria permettra de fabriquer du grès.
La Révolution est bien accueillie, mais les excès de la Gauche montagnarde et hébertiste en 1793 susciteront des oppositions telles que les Chouans, près de contrôler toute la campagne environnante en 1799. La ville est cependant fermement tenue en main par les adeptes du changement. En octobre 1800, l'évêque de Quimper, Yves Marie Audrein, est intercepté dans sa diligence dans une paroisse voisine et est assassiné par des Chouans qui seront pris et exécutés quelque temps plus tard.
XIXe siècle
L'arrivée du chemin de fer en 1863 prolongé ultérieurement jusqu'à Douarnenez et le développement du port pour l'exportation et l'importation de denrées agricoles augmente l'activité économique.
Les jours de grande marée, les bateaux à voiles, plus tard les vapeurs, s'alignent le long des quais, du quartier du Cap Horn à la cale Saint-Jean. L'amélioration des communications permet les débuts du tourisme qui entraîne le développement des hôtels et des entreprises de transport. Quimper attire, par le charme de son site fluvio-maritime et de ses vieux quartiers. C'est aussi une plaque tournante pour l'accès aux stations balnéaires dont le succès s'affirme (notamment Bénodet et les petits ports de pêche du Cap Sizun et du Pays Bigouden).
A partir du XXe siècle
Les industries agro-alimentaires deviennent pour longtemps un des piliers économiques (conserves de poisson, de légume et de fruits, confitures). Le textile et la mécanique légère, ainsi que la production de faïence contribuent aussi à une expansion importante dans la première moitié du XXe siècle.
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D'après Wikipédia