Bayern-Arsenal : 1-1
On ouvre le buffet avec la confrontation retour entre le Bayern et Arsenal, laquelle présentait forcément moins d’intérêt depuis la victoire des allemands à l’Emirates Stadium. Difficile en effet d’imaginer les troupes de Pep Guardiola, championnes d’Europe en titre, se faire rejoindre chez elles par un Arsenal qui marque le pas après son début de saison fulgurant. Et ça n’a d’ailleurs pas manqué : le match maîtrisé du Bayern ne cache pas un rythme assez mou et si les anglais se sont réveillés en seconde période cela n’a pas empêché de considérer que tout s’est joué lors du match aller où ils auraient pu mériter meilleur sort. Même s’ils ont eu des occasions chez eux, c’est le Bayern qui avait maîtrisé les débats dans le jeu. Après avoir outrageusement dominé la première mi-temps malgré une inefficacité inhabituelle laissant le score vierge, le Bayern a ouvert la marque par Schweinsteiger (54ème). Dans la foulée Podolski, ex-joueur du Bayern d’ailleurs, a égalisé au terme d’un duel physique quelque peu litigieux avec Lahm (67ème). Voilà l’essentiel de la confrontation retour pour une qualification on ne peut plus logique des bavarois.
Atletico Madrid – AC Milan : 4-1
L’Atletico, équipe hype du moment pour laquelle j’ai déjà maintes et maintes fois fait part de mon goût, recevait les hommes de Clarence Seedorf après avoir remporté le match aller. Le fait que les espagnols aient réussis à gagner à San Siro (ce qui en LDC n’est pas donné au premier AJ Auxerre venu) ne laissait pas présager grand-chose de bon pour les italiens. Mais le Milan est une légende des coupes d’Europe et renverser la situation ne semblait pas impossible pour ce club habitué à se sortir les tripes dans les grands rendez-vous. Las, les milanais ont explosé en vol, littéralement. Le match était plaisant, équilibré avec des actions de part et d’autre même si l’ouverture du score très précoce de Diego Costa (3ème) avait annoncé le désastre. Quand Kaka égalisa d’une tête rageuse (27ème) l’espoir renaquis puisqu’il suffisait d’un but pour se qualifier, sans en encaisser évidemment. L’Atletico pèse de plus en plus sur le jeu et après une belle phase offensive Turan déclenche une frappe contrée par Rami, encore chat noir décidément, qui va se loger dans la lucarne opposée. Le match continue pourtant sur un bon rythme mais Raul Garcia, après avoir manqué le but de l’année d’une retournée qui a frôlé la lucarne, reprend un coup franc de Gabi et crucifie Abbiatti. En fin de match Diego Costa met le feu à la défense et clôt la marque d’un doublé magnifique. Signalons que ce joueur sera très certainement, avec Falcao s’il revient, un des attaquants à suivre pendant la coupe du monde : pour moi c’est actuellement le meilleur n°9 du monde.
PSG – Bayer Leverkusen : 2-1
Encore un match retour pour la forme. Victorieux 4-1 à l’aller, marchant sur l’eau en championnat, Paris n’avait pas grand-chose à craindre des allemands au retour. On est plus en 1939… Quand je lis dans l’équipe que le PSG a « douté » en première période je ne peux m’empêcher de penser que les journalistes font certains efforts pour tenter de diminuer un peu l’ultra domination parisienne de ce type de confrontations déséquilibrées. Certes le Bayer a ouvert le score tôt dans la partie (Sam 6ème), mais Marquinhos lui a répondu moins de dix minutes plus tard (13ème). Un penalty (raté) pour le Bayer ne m’étant personnellement pas suffisant pour considérer que Paris doutait : ils avaient quatre buts d’avance, ils n’allaient pas non plus s’arracher avec une telle avance. Surtout qu’au final ils ont repris l’avantage dès le début de la seconde mi-temps et le fait que le Bayer ait eu plus d’occasions ensuite démontre juste que c’était un match de ligue des champions et pas un tour de coupe de France contre Montceau-les-Mines… Cette considération de « doute » tout ça parce que le match a été différent d’un match aller sensationnel n’a l’air de rien, mais pour moi elle est révélatrice du contexte médiatique pas forcément hostile mais généralement négatif, à la frontière du ridicule intellectuel dans lequel nos équipes nationales évoluent (la ganache de Zlatan au passage, c’est cadeau).
FC Barcelone – Manchester City : 2-1
Dernière rencontre de cette première série, le match retour d’une confrontation qui avait tourné à l’avantage du Barça mais que la baisse de forme des catalans, laissait présager comme intéressante sans forcément comporter un suspens insoutenable. Vivement engagé, ce match n’est malheureusement pas l’occasion de redorer le blason de l’arbitrage français déjà victime d’un bashing médiatique aussi exagéré que malhonnête et irresponsable. Le Barça se voit ainsi refuser un penalty assez évident et un but valable sur un hors-jeu attribué au mauvais coéquipier, le récipiendaire étant bien derrière le dernier défenseur. La première mi-temps s’est terminée sur des débats équilibrés qui auraient dû tourner à l’avantage du Barça. Le match reprend sur un rythme similaire alors que City rate deux belles occasions d’ouvrir la marque. L’inévitable Messi (67ème) finit par trancher en profitant d’un erreur de Lescot, ce qui oblige City à inscrire trois buts pour espérer la qualification. Les Citizens inscriront leur unique réalisation trop tard dans le match pour espérer menacer les catalans (Kompany 89ème sur corner), alors qu’Alves inscrira un dernier but au terme d’une belle construction avec Iniesta (90ème). Les gros passent, pas de surprise, espérons que la seconde série sera plus riche en rebondissements.
#TroisièmeJambe
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