EXERCICE PHYSIQUE: Certains génotypes anéantissent ses bénéfices – Physiological Genomics

Publié le 18 mars 2014 par Santelog @santelog

Certaines variations génétiques pourraient contrecarrer les effets bénéfiques de l’exercice physique chez les personnes âgées, révèle cette étude, menée à l’Université de Floride et publiée dans la revue Physiological Genomics.

Si garder une bonne forme physique est essentiel au maintien de l’autonomie chez les personnes âgées, si les bienfaits d’un exercice d’intensité modérée sur la réduction liée à l’âge de la fonction physique et cognitive, ne sont plus à démontrer, la réponse d’une personne âgée à l’autre à la pratique de l’exercice physique varie considérablement. Ici, les auteurs, dont le Dr Thomas W. Buford de l’Université de Floride, montre que certaines variations génétiques peuvent réduire les bénéfices de l’exercice physique.

Son équipe a suivi, durant un an, 424 personnes âgées sédentaires, âgées de 70 à 89 ans, à mobilité limitée. Ces participants ont été répartis au hasard dans un groupe d’éducation à un mode de vie sain ou dans un groupe pratique de l’exercice physique. Le premier groupe recevait des conseils alimentaires, d’observance des traitements et autres, mais ne pratiquait pas l’exercice, dans le cadre de l’étude. Les personnes âgées du groupe de l’activité physique ont pratiqué des exercices d’entrainement musculaire et d’équilibre, la marche dans un contexte de groupe et en «  solo  ». Les chercheurs ont mesuré les changements de capacité des participants à effectuer d’autres exercices, comme, par exemple, se lever d’une chaise.

Ils montrent une variabilité dans la réactivité des personnes âgées à l’exercice physique : L’insertion (allèle I) ou la suppression (allèle D) d’un fragment du gène qui code pour l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE). Ce polymorphisme étant déjà connu pour influencer une variété d’adaptations physiologiques à l’exercice. Ils constatent ainsi des améliorations dont la vitesse de marche différentes, entre les porteurs du génotype «  ID  » et les porteurs du génotype DD (29,9 % et 13,7 % respectivement). Chez les porteurs du génotype II, l’éducation en santé (groupe 1) a permis à elle seule plus d’amélioration de la vitesse de marche que l’intervention activité physique (20 % vs 18,5%) Les porteurs II du groupe activité physique (groupe 2) présentent des gains plus faibles de performance physique que ceux du groupe éducation sanitaire (1).

Vers des recommandations personnalisées ? Des résultats qui confirment que les différents génotypes d’ACE sont des facteurs importants de la réponse à l’exercice. Une nouvelle donnée qui pourrait impacter les recommandations d’exercices pour améliorer la fonction physique et prévenir la perte d’autonomie, selon le profil génétique du patient âgé.

Source: Physiological Genomics January 14, 2014, doi: 10.​1152/​physiolgenomics.​00169.​2013 Genetic influence on exercise-induced changes in physical function among mobility-limited older adults(Visuel © Tyler Olson – Fotolia.com)

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