pages 76 - 77 L'homme qui fait le mort, est-ce celui qui, après maintes réflexions, est arrivé à la conclusion que travailler ne vaut guère la peine ? Non. Ne fait le mort qui veut, mais qui peut, ce qui est très différent. Celui qui fait le mort a ça dans le sang. À l'école, c'était le dernier à lever le doigt pour réciter sa leçon ou, s'il connaissait les manies de l'instituteur, il ne levait le doigt que lorsqu'il était sûr que celui-ci ne le désignerait pas en croyant qu'il savait sa leçon. Lorsqu'il était plus petit, il se faisait porter par sa mère, et si on voulait le faire marcher, il chialait comme s'il était très fatigué parce que, dans son entendement rudimentaire, il était plus pratique de se faire porter que de se porter soi-même.
pages 115 - 116 L'Homme bouchon, qui jamais ne s'enfonce, quels que soient les événements troubles auxquels il est mêlé, est le type le plus intéressant de la faune des enflures. Peut-être le plus intelligent et le plus dangereux.(...) Bien, quand un malandrin de cette espèce ou de n'importe quelle autre espèce vous dit que « son nom et son honneur n'ont pas été affectés par le procès », mettez vos mains dans vos poches et ouvrez grand les yeux, autrement vous pourriez le regretter. Déjà à l'école, il était un de ces élèves sournois, faux sourire, bien appliqué, et qui, quand il s'agissait de jeter un caillou, le refilait au camarade. Traduction de Antonia Garcia Castro
Rentrée littéraire janvier 2014
et un de plus pour le challenge de Valérie