Les altertatives au paquebots devant San Marco

Publié le 18 mars 2014 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Nous l’avons vu, récemment, le nouveau Ministre de la Culture, Dario Franceschini ne veut plus voir passer les Grandi Navi devant San Marco.

Mais quelles sont les autres alternatives ?

Huit projets alternatif au passage des grands paquebots de croisière devant San Marco ont été réceptionnés par la Capitainerie du Port de Venise, et sont prêts à être envoyés au ministère.

Une rencontre aura lieu, à Rome, après-demain, 20 mars 2014.

Tibero Piattelli, le commandant amiral, nous a expliqué qu’ensuite, ce serait le ministère des Infrastructure et de l’Environnement qui devra instruire chaque dossier et son impact environnemental (Via) et strategique (Vas) dans un délais de 90 jours.

Un de ces projets, soutenu par Giorgio Orsoni, maire de Venise, prévoit la construction d’une nouvelle gare maritime pouvant accueillir 6 paquebots en même temps sur le canal Brentella et sur le canal Industriel ouest à Marghera, permettant le réemploi de fiches industrielles, la création de 800 logements sociaux, et la création de nouveaux emplois. Ce projet laisserait l’actuelle gare maritime au trafic des yachts de luxe et de nouvelles croisières sur des navires plus petits.

Le projet serait mené en 3 étapes : 2 postes rapidement sur le canal Brentella, 2 postes dans un délais de deux ans, sur le canal Industriel, et dans un délais de 6 ans, deux nouveaux postes sur le canal Brentella.

Vtp est farouchement opposé à ce projet et a acheté des pages de publicités payantes pour le calomnier violemment : pensez, faire descendre les touristes dans un des lieux les plus immondes d’Italie, au lieu de leur montrer les toits de la Sérénissime, c’est un scandale !

Paolo Costa, président du Port de Venise, qui semble vivre encore au XIXème siècle, reste accroché à son idée de creusement du canal Contorta – Sant’Angelo, dont les travaux devraient durer neuf mois et qui s’annoncent comme un nouveau désastre écologique de grande ampleur à porter au passif déjà lourd de l’ancien maire de Venise. Il a derrière lui, pour le soutenir, de nombreux travailleurs du port, pris en otages car menacés de licenciement si son projet n’aboutit pas. Ce grand chantier qui changera de manière radicale et définitive l’aspect et l’éco-système de la lagune, était prévu, initialement pour 5 paquebots qui dépassaient les 96.000 tonnes de l’accord du 5 novembre 2013 du gouvernement Letta. Toutefois, les députés ont estimé que Venise ne devait pas faire exception aux 40.000 tonnes de la loi Clini-Passera.

Cependant, un vote du gouvernement a jugé cette excavation d’un nouveau canal pour les monstres des mers dans la lagune illégale car contraire à la Legge Speciale et la Palav, et les travaux ne peuvent pas commencer. Enfin, le député européen Andrea Zanoni, a soumis une question à la Commission Européenne, dénonçant la violation possible des règles de l’UE dans la mise en œuvre du projet qui comprend l’élargissement du canale Contorta – Sant’Angelo (VE) pour permettre le passage de grands navires. L’Europe doit vérifier sa conformité avec la législation environnementale de l’UE.

Enriche Zanetti parlementaire de Scelta civica, a proposé son projet d’autoroute maritime derrière la Giudecca et les îles de Sacca Sessola et San Clemente. Histoire de polluer et dénaturer irrémédiablement des espaces encore vierges. ce projet est soutenu par Vtp, et l’ensemble des croisiéristes qui seraient même prêts à en assurer le financement si l’on conserve la Gare Maritime tel quel et qu’on exclu toute limite de tonnage. C’est en réalité le pire projets de tous.

L’ex vice-ministre et adjoint au maire de Venise, Cesare de Piccoli propose la création d’un port au Lido qui doit s’imposer à tous comme une évidence. Pour cela, il propose d’utiliser les installations qui seront inutiles après la mise en place du MOSE à l’entrée de la passe du Lido, vers la Punta Sabbioni. Il préconise aussi que l’accès de la lagune soit interdit définitivement aux navires de plus de 40.000 tonnes. "Prima c’era il problema delle acque alte e il rapporto con la portualità adesso quelle cose le ho lasciate da parte, puntando invece a risolvere il problema del passaggio delle crociere in Bacino. Per me è una cosa ovvia da dieci anni: le mega navi fuori, quelle sotto le 40 mila tonnellate, come prevede il decreto, in Marittima."

Le nouveau terminal pourrait accueillir des navires jusqu’à 380 mètres de long, et serait équipé de pontons en acier, lestés, afin de répondre aux exigences de réversibilité désormais recommandées par les normes environnementales. Voir le projet complet.

Le seul point négatif : Cesare de Picoli en profite pour remettre au jour le projet de métro sub-lagunaire pour transporter tous ces croisiéristes, alors que les équipements existants sont peut-être suffisants, une partie des touristes logeant dans les hôtels à proximité avant ou après leur embarquement.

Luciano Claust, architecte vénitien et membre du mouvement Cinquestelle, adjoint à l’urbanisation du maire de Mira, a également présenté un projet de port situé à l’embouchure du Lido, en prenant pour base l’île artificielle qui a été créée pour la construction du MOSE. Un amarrage pour quatre grands navires, dans la bouche du Lido. Projet "respectueux de l’environnement , peu coûteux et réalisable à court terme". Ce n’est pas une idée mais un véritable projet de travail abouti qui a été présenté à la Capitaneria di Porto .

Le transport des passagers et de leurs bagagesse faisant ensuite dans des bateaux d’une capacité de 400 à 500 places. "È l’unica soluzione per togliere le navi da San Marco, dal momento che lo scavo di nuovi canali come vuole il Porto non è consentito dalle leggi. E non penalizzerà il settore, anzi. Lo scalo provvisorio potrebbe in futuro avere una maggiore integrazione con l’isola del Mose per farne una nuova stazione Marittima di grande importanza."

Gino Gersich propose un autre nouveau port de l’Adriatique à Santa Maria del Mare qui n’imposerait plus la présences des grands paquebots dans la lagune. "La città rischia di essere distrutta dal carico di turisti, di navi e di moto ondoso, dunque bisogna avere il coraggio di fare scelte drastiche e colossali. Come fece la Repubblica Veneta per preservare la città dalla distruzione". Il est d’accord avec tout le monde à propos de la destruction prochaine de Venise si on ne fait rien.

Santa Maria del Mare, le nouveau port pour les grands paquebots serait relié aux infrastructures vénètes et l’arrière pays par un tunnel. Les déblais seront utilisés pour augmenter la profondeur de la lagune et la protéger de l’érosion et des courants. L’actuelle gare maritime ne serait pas démantelée, mais utilisée pour des navires plus petits et des yachts. Gino Gersich propose également de limiter le trafic "Attrezzare piccole darsene ai lati del canale Malamocco Marghera, dove potrebbero attendere senza dar fastifdio ed entrare in convoglio verso il porto commerciale."

Le comitato No Grandi Navi défends le projet de l’architecte Giovanni Fabbri, au Lido.

Stefano Boato et Maria Rosa Vittadini on présenté dès octobre 2013 un projet de port également devant l’île du MOSE, en récupérant l’énergie des installations de protection de la lagune.

Donc, sur 8 projets, 4 sont sur le même principe de transférer le port à la bouche du Lido, à proximité de Punta Sabbioni et des installations du MOSE. C’est simplement ce qui est la solution la plus logique, que nous avions évoqué depuis toujours, souvenez vous du dessin fait par Klod qui avait fait se plier de rire tout le monde :

Dans le même temps, les croisiéristes et leur association, Vtp, ont multiplié les recours en justice, les demandes de rançon pour des préjudices futurs présumés, et des menaces sur l’emploi des travailleurs du secteur du Tourisme. Des méthodes similaires à celles employées par les organisations criminelles, avec un pouvoir financier énorme, démontré par les campagnes publicitaires destinées à décrédibiliser les idées proposées et les hommes politiques locaux et nationaux.

Rappelons une fois encore que toutes les compagnies de croisières qui opèrent à Venise, sont déclarées dans des paradis fiscaux et qu’aucun impôt n’est payé en Europe par ceux qui utilisent optimisation fiscale et corruption comme des outils de production industrielle.