En 1974, le ministre de la culture suisse demande au patron de la radio nationale que son antenne diffuse un peu plus de nouvelles positives. C'est ainsi qu'une équipe de reportage se retrouve au Portugal pour une enquête sur les bienfaits de l'entraide que la Suisse accorde à ce pays alors en grande difficulté économique. La petite équipe se met donc à sillonner le pays en combi Volkswagen. Leur enquête, il faut bien le dire, avance peu, jusqu'à ce qu'ils soient surpris l'éclatement de la révolution des oeillets et qu'ils soient emportés par le tourbillon de l'histoire.
Certes, on est bien devant une petite production suisse un brin fauchée, et on a parfois un peu l'impression d'être devant un téléfilm "à l'ancienne" de la télévision française. Mais une fois passé le premier tiers du film, une fois que la révolution des Oeillets éclate, le film s'emballe, devient complètement fou, drôle et enthousiasmant. C'est un petit vent de liberté qui souffle sur la pellicule, la joie des Portugais qui découvrent enfin la liberté étant communicative à tous ceux qui se trouvent sur place.
De même, le tandem de journalistes incarnés par Valérie Donzelli (plus belle et truculente que jamais) et Michel Vuillermoz (désopilant dans son rôle de baroudeur victime d'alzheimer) joue à fond sur le côté décalé de leurs personnages. Ils ne savent certes pas ce qu'ils font là, mais il y sont bien.
C'est plein de situations drôles, de personnages originaux comme ce jeune portugais qui va accompagner les journalistes et qui parle couramment le français avec un accent marseillais parce qu'il l'a appris en regardant les films de Pagnol.
Ce film est une sorte d'ovni, un hommage à la liberté. En ces temps moroses il fait énormément de bien, et on lui pardonnera ses défauts.
LES GRANDES ONDES - Bande annonce