En 1843, Narcisse Pelletier, jeune mousse breton de 18 ans, se retrouve abandonné sur une plage Australienne.
17 ans plus tard, à Sydney, Octave de Vallombrun, géographe français, est convié à une réunion dans le bureau du gouverneur, pour décider du sort d’un homme, immédiatement surnommé "le sauvage blanc", découvert sur une plage ; un homme qui, quoiqu’un peu maigre, est en bonne santé, dont le corps est couvert de tatouages et de scarifications et dont l’apparence suggère fortement qu’il appartient à la race blanche. Il semble doté d’une intelligence mais ne comprend pas ce qu’on lui dit et ne dit pas un mot. Octave de Vallombrun est chargé de ramener l’homme en France et de le réadapter à la civilisation.
Même si le thème a déjà été exploité -Robinson et cie- je me suis passionnée pour l’histoire de Narcisse, et tout comme Octave, j’ai eu envie de savoir comment il avait survécu et ce qu’il avait vécu pendant toutes ces années.
La construction du livre est intéressante, elle fait alterner des chapitres qui racontent la survie de Narcisse et sa rencontre avec un peuple aborigène, et les compte-rendus qu’Octave envoie au Président de la Société de Géographie. On assiste donc d’un côté à la dé-civilisation de Narcisse et dans le même temps à sa re-civilisation. L’écriture est très agréable, adaptée à l’époque, on dirait un roman de Dumas, les lettres d’Octave semblent être sorties d’une malle poussiéreuse.
J’ai beaucoup aimé ce roman, prix Goncourt 2012. Je vous le conseille vivement !
Au fait, Narcisse Pelletier a existé ! Ce roman est librement inspiré de son histoire. L’auteur François Garde, nous en parle ici → http://www.chronobook.fr/evenement-entretien-exclusif-avec-francois-garde-482.html
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