Game of Thrones, reflet d’une société minée par l’ambition et dépourvue de principes

Publié le 17 mars 2014 par Edelit @TransacEDHEC

Plus qu’une simple série télévisée, Game of Thrones a su s’imposer en blockbuster incontournable. Tout le monde connaît cette série, mais beaucoup ignorent que cette série, fantaisie médiévale relatant les péripéties de cinq familles se battant pour le trône, dépeint méticuleusement la réalité du monde moderne.

Game of Thrones, résumé des enjeux politiques et géopolitiques actuels

En effet, abstraction faite des dragons et des loups géants, le royaume de Westeros décrit dans la série ne nous est pas tout à fait étranger. Les défis posés par les relations internationales sont à peu près les mêmes, que l’on soit président des États-Unis ou roi féodal du 12ème siècle. Les différentes saisons sont structurées par une logique des relations internationales très complexe, qui traite plus ou moins l’efficacité d’une action publique morale dans un monde ravagé par les dragons et menacé par des « zombies ». Toutefois, la principale idée qui y est véhiculée est que si vous voulez protéger votre mainmise sur le trône il ne faut pas négliger des choses telles que le commerce, la diplomatie ou encore l’immigration.

Si on devait remplacer les personnages clés de la série par de vrais pays, les Lannister seraient les Etats-Unis. Riches, puissants, sans foi ni loi, et prêts à tout pour protéger leurs intérêts et surtout leur influence. Daenerys Targaryen serait bien évidemment l’illustre Angela Merkel, digne représentante d’un empire autrefois déchu, et élaborant moult stratégies pour reprendre sa place. La France serait la famille Stark, trop bons trop cons. A trop vouloir faire le bon samaritain, s’occupant d’abord du social au lieu de protéger ses positions économiques et militaires, elle pourrait bien finir la tête embrochée sur la place publique.

Au delà des enjeux géopolitiques, la série traite aussi d’autres sujets tels le fanatisme religieux à l’image de Stannis Baratheon qui cède à la domination d’une « prêtresse » nommée Melisandre qui lui assure que ses prétentions au trône sont justifiées par une prophétie divine.

Game of Thrones, Game of Traders

Pour Brian DeChesare, fondateur du site Mergers & Inquisitions, la série ne parle que « d’intrigues politiques, de combats autour d’enjeux mesquins et de rancunes, de querelles familiales, de trahisons et de la manière de poignarder les gens dans le dos pour avancer. En d’autres termes, le quotidien de nos journées dans le monde de la finance ». En effet le monde de la finance est connu pour être peu éthique voire même dépourvu d’éthique, aspect marquant des comportements adoptés et des décisions prises par la plupart de ses protagonistes.

Dans l’univers de la finance seuls comptent les « liens du sang ». Quand il s’agit de faire des affaires les banquiers font confiance au « sang familial » qui unit les membres d’une même famille, d’une même grande école, d’une même idéologie politique, etc. Lorsque de nouveaux PDG sont nommés, une de leurs premières initiatives est de virer l’ancien groupe de dirigeants pour nommer leurs propres camarades en qui leur confiance est sans égale, à l’image de Joffrey qui n’a nommé que des proches quand il est devenu Roi. Des pratiques peu orthodoxes que la modernité condamne mais que la nature humaine préserve.

EMB