Les articles de votre blog ici ? Inscrivez votre blog !
ACCUEIL
›
HUMEUR
17/03 Guerre froide bis ? La Chine jubile ! L'Europe se cache sous la couette !
Publié le 17 mars 2014 par
Jorge
Ce n'est pas sûr, mais ça y ressemble.
Premier constat : Poutine a gagné la première manche. Tout le monde le sait ce matin : le référendum en Crimée a prononce à 95,5% l'indépendance de la Crimée d'avec sa « demi-sœur » Ukrainienne et demande le rattachement à la Russie. Cousu de fil blanc ou pas, c'est un nouveau statu-quo duquel il faut partir maintenant.
Deuxième constat : La « puissance américaine » pas plus que le poids économique et politique de l'union européenne n'ont pu faire reculer d'un millimètre la décision russe.
Troisième constat : La Russie n'a pas en main toutes les cartes qu'elle espérait : la Chine s'est abstenu lors du vote aux Nations Unies condamnant la procédure. L'abstention russe arrête cette procédure, mais l'abstention de la Chine laisse Poutine seul contre tous.
Quatrième constat : les Nations Unies n'ont aucune force face à un membre du Conseil de Sécurité qui décide de ne pas respecter ses engagements et plus particulièrement, l'intégralité territoriale d'un pays.
Est-ce la mort des procédures diplomatiques ?
Certainement pas, mais un gros travail de reconsidération de l'ONU, cette entité devant assurer la paix, est à reprendre sans que l'on sache trop comment ni quand.
Entre temps, dommage pour les ukrainiens, qui restent assis sur un volcan ; dommage pour les opposants Syriens, qu'Assad pourra continuer à exterminer sans trop de risques.
La Russie peut-elle engager de suite une autre étape ? Son attitude dans les pays baltes, notamment en Estonie où il existe aussi une minorité russophone non négligeable, peut le laisser penser. Néanmoins, si Poutine n'a pas perdu la raison, en vrai bon stratège il va le laisser croire sans faire grand chose pour que cela devienne réalité. Mais probablement assez pour que cela devienne une carte de négociation.
Sans parler d'autres « conflits régionaux » ou les acteurs peuvent être tentés de profiter du blocage mutuel des deux « puissances » face à face pour bouger leurs pions. Par exemple, entre Israël et les palestiniens ; entre Israël et l'Iran, etc.
Donc, l'Europe a surtout montré dans cette affaire qu'elle ne pesse pas lourd. Les partis politiques européens saisiront-ils l'opportunité qu'offrent les élections du parlement européen pour poser plus fondamentalement les questions du futur de l'Union ? Pour le moment, en France notamment, on est plus soucieux de « caser » en Europe des vieilles gloires qu'on ne peut-pas ou on ne veut plus voire sévir dans le territoire national. C'est indigne de l'enjeu et cela retarde d'autant la possibilité de réorienter l'Union.
Peut-on encore se ressaisir ?
© Jorge