En ce moment de retour d'exilés fiscaux et autres fils prodigues de la finance, l'Argentine, en plus du tango, donne au monde une remarquable création que nos aimables danseurs de Bercy mettront peut-être rapidement en pratique, car elle peut rapporter gros.
Dans la région de Santa Fé, relate le grand et sérieux journal argentin La Nacion, un voleur a été pris en flagrant délit lorsqu'il volait un commerçant du coin.
Le tribunal jugeant, sans doute, que l'arrestation était en soit une peine d'envergure, laissait libre le voleur.
Lequel rendit une aimable visite le lendemain au même commerçant, pour lui exiger...des dommages et intérêts en raison des coups que les policiers lui auraient assené lors de sa détention.
Moyennant une petite modification des formes et à conditions que leur première visite soit poliment annoncée conformément à la loi, les inspecteurs des impôts français seront peut-être autorisés demain à demander des dommages et intérêts aux taxés si leur taxe s'avère insuffisante pour participer à la résorption du déficit de l’État proportionnellement à un coefficient qui sera opportunément publié au Journal Officiel reprenant la loi de finances de chaque année. Chacun donne les coups qu'il peut.
Si vous pensez que ceci est un bobard, ne faites pas attention au texte. Mais si demain vous croissez un inspecteur du fisc, changez de trottoir, c'est plus prudent.
© Jorge