Le ras le bol d'une situation économique et sociale ardue et d'une « classe politique » n'ayant pas assez d'envergure pour y faire face ne peuvent pas être une excuse acceptable pour prononcer une telle infamie.
Je m'inscris en faux contre une telle conclusion, mais me pose d'autres questions :
Cette « opinion » doit beaucoup au travail de sape permanent de l'extrême droite et du Front National qui agitent depuis toujours leur thème de « tous pourris » Tous pourris sauf eux-mêmes, bien entendu, qui par je ne sais pas quel miracle ne seraient pas représentatifs de cette société dont ils dénoncent le mauvais état. Tout en prétendant parler en son nom.
Elle doit également beaucoup, peut-être même plus, à ceux des hommes politiques qui se laissent aller à des facilités pour grignoter quelques voix en donnant crédit à de telles énormités, voire en mettant volontairement de l'huile sur le feu.
Comme précédemment, par le même douteux miracle, ils ne seraient pas atteints eux-mêmes, des tares qu'ils dénoncent de façon si généralisée chez les autres.
Et autant au moins à certains médias et acteurs des médias qui, pour vendre de l'écoute, reprennent sans états d'âme des affirmations, des interprétations, des déformations de réalités qu'ils savent en leur for intérieur inexactes ou démesurées. Mais la soupe c'est la soupe.
L'observation de la réalité politique m'amène personnellement, comme à tant d'autres, à constater que la grande majorité de la classe politique française est, au contraire, d'une très grande probité.
Il ne faut pas confondre ne pas être parfois à la hauteur de la difficulté et être malhonnête. Mais il n'est pas exclu que beaucoup de ceux qui lancent des anathèmes comme celui qui est en cause sachent être les deux à la fois...
Sans doute aussi à nous autres, citoyens, que le peu de moyens pour participer à la solution de problèmes pousse sans doute à attendre beaucoup et à ne pas toujours accepter que la lenteur est due à la profondeur des problèmes rencontrés et non à un manque de volonté.
Ceci ne change rien au fait que l'exécutif actuel fait un concours de cafouillages insupportable, que leur communication est mauvaise et dénote un manque de confiance dans la capacité à comprendre des citoyens inacceptable, surtout pour un gouvernement de gauche.
En face, la droite,lorsqu'elle avait les manettes, avec son pinacle Sarkozyste, n'a pas su, loin s'en faut, faire face, régler ou même prévoir les difficultés vers lesquelles naviguait le pays et qu'elle critique aujourd'hui et a même laissé en héritage une situation économique aggravée.
© Jorge