{Lecture} La perle de John Steinbeck

Par Alittlepieceof @Alittle_piece

« Dans la ville, on raconte l’histoire d’une grosse perle comment elle fut trouvée, puis perdue à nouveau ; l’histoire de Kino, le pêcheur, de sa femme Juana et de leur bébé Coyotito. Et comme l’histoire a été si souvent racontée, elle est enracinée dans la mémoire de tous. Mais, tels les vieux contes qui demeurent dans le coeur des hommes, on n’y trouve plus que le bon et le mauvais, le noir et le blanc, la grâce et le maléfice sans aucune nuance intermédiaire. »

Un court roman absolument superbe. 120 pages qui se dégustent d’une traite.
Steinbeck est très fort pour décrire la beauté des lieux, des gens. Il n’a pas son pareil pour faire naître son histoire dans l’imaginaire de ses lecteurs. Je suis chaque fois littéralement plongé dans ses mots.
Dans la Perle Steinbeck utilise le symbole de la perle pour parler de la possession. De ce qu’elle fait naitre comme espoirs, de ce qu’elle véhicule comme peur, combien elle peut changer un homme. Ne dit-on pas « l’argent ne fait pas le bonheur » ? C’est à mon avis ce qui peut le mieux résumer cette histoire.
Kino, un jeune mexicain vit dans la pauvreté avec sa femme et leur bébé.
Alors qu’il a besoin d’argent pour soigner son fils, celui-ci trouve une perle. Une perle si grosse que personne n’en a jamais vu. S’offre à lui une promesse de vie meilleure, pour lui et pour sa famille mais l’appât du gain attire convoitises et malheur.
Le récit passe de l’espoir à la violence avec une grande force et une infini beauté.

« Si cette histoire est une parabole, peut-être chacun en tirera-t-il sa propre morale et y découvrira-t-il le sens de sa propre vie. »

« Une ville ressemble à un animal. Elle possède un système nerveux, une tête, des épaules et des pieds. Chaque ville diffère de toutes les autres : il n’y en a pas deux semblables. Et une ville a des émotions d’ensemble. »

« …mais à quoi bon parler si c’est seulement par habitude. »

« Il n’est pas bon de désirer trop violemment quelque chose. Parfois, cela détourne la bonne chance »