HEAVY METAL - Lorsqu’ils arrivèrent avec leur premier album en 2001 "Pass Out of Existence", ces jeunes merdeux originaires de Cleveland dans l’Ohio étaient loin d’imaginer ce qui leur attendait. Chimaira c’est l’histoire d’une réussite à l’américaine où tout va très vite, du succès, des sponsors, des tours bus, du fast and furious comme on aime le voir
Chimaira fait rêver car il impose une recette magique ayant fait date dans le milieu du metal, le groove, la rigueur, le « très » gros son et surtout l’attitude. Lookés, tatoués, vénères, les cinq zicos du combi le sont.
Venons en à ce qui nous intéresse ici, le dernier né CROWN OF PHANTOMS. Je vais le dire vite, je vais le dire bien, je vais le dire sans détours : ce disque ne tient pas ses promesses et c’est une déception pour un groupe que je connais depuis des années et que j’ai eu l’occasion de voir à plusieurs reprises sur scène. Que se passe t-il sur cette nouvelle galette ? En fait, pleins de bonnes choses mais voilà, le groupe ne se renouvelle plus. Panne d’inspiration, poncifs metallique et gimmicks ont eu raison de ce dernier né.
Lorsqu’on écoute "The Machine" on constate un skeud carré de chez carré, les grattes sont surcompressées, la basse nous écrase les esgourdes. Et puis c’est tout. Les morceaux s’enchainent à une vitesse folle, "All that Left is Blood" puis "I Despise" sont surpuissants mais on ne retient rien. Où sont les refrains bordels ? Le disque a beau avoir la pêche rien ne sort du lot. Enfin, rien à part l’instrumental "Transmigrassion" qui est une bouffée d’oxygène dans ce disque étouffant qui bénéficie d’un master horriblement fatiguant dès la première écoute.
Je pourrais disserter des heures sur le son de grosse caisse de la nouvelle recrue Austin D’amond ou sur les grattes tranchantes de "Spineless" et pourtant je préfère laisser cela à des chroniqueurs autrement compétents. Car ce qu’il faut retenir lorsqu’on écoute un disque comme celui, que l’on soit – ou non – un « metalhead » c’est l’espoir qu’une compo parviendra à vous trouer la rondelle au delà des effets de manches (pardonnez mois cette métaphore anale). Les grattes sont solides et la voix aussi convaincante qu’un Machine Head sous exactsy, mais voilà, les morceaux sont convenus et j’ai de la peine à retrouver la pêche des débuts.
Pour moi ce disque ne signe pas le retour tant escompté après ce chamboulement total de line-up. Comme le disait mon prof de boxe « tout n’est pas dans la force » j’en suis convaincu. Il faut taper au bon endroit et sur ce coup là, Chimaira a raté le coche.