Beaucoup de personnes savent ce que c’est que de vivre entouré par les rêves et ambitions de leurs proches.
Sans forcément se soucier de leur avis et de leurs désirs, ils décideraient presque à leur place de leur avenir engendrant ainsi une pression parfois très lourde à porter.
C’est ce que décrit ici Grégoire Delacourt avec son premier roman « L’écrivain de la famille ».
A cause de quelques vers écrits à la va vite alors qu’il n’avait que 7 ans, Edouard, notre protagoniste se retrouve fiché en tant qu’écrivain de la famille et toute sa vie et orientation professionnelle vont tourner autour de ce poème et de cette ambition à devenir romancier malgré lui.
L’angoisse de la page blanche se fait malheureusement ressentir et devant l’attente de ses parents et proches de découvrir ses premières lignes, Edouard évolue au sein d’une vie ne lui correspondant pas et se perd dans les méandres de journées ternes et sans goût.
« Tu vois, quand on ne fait pas attention Edouard, c’est la vie qui choisit. Et elle manque parfois de jugeote. »
Mensonges, remises en question, mariage râté, Edouard n’arrive pas à rebondir et à se sortir de ce quotidien qu’il abhorre.
En quête de sa propre identité et refusant celle assignée par ses proches, notre narrateur tente tant bien que mal de retrouver ses vraies valeurs et ce à quoi il aspire.
En parallèle à tous ces questionnements que se pose Edouard, Grégoire Delacourt nous livre également l’histoire de la famille du narrateur, d’une famille marquée et sensibilisée par un divorce et des coups durs.
Les failles sont parfois le point de départ d’un renouveau et la solution à bien des réponses .
« C’était ça être votre maman, dit-elle, vous empêcher de vous envoler et vous rattraper si vous vous envoliez. »
J’avais été charmée par son roman « la liste de mes envies », véritable chef d’œuvre. Mais ce roman m’a quelque peu déçue. Je l’ai trouvé traînant un peu en longueur et même si le thème me plaît, j’ai été beaucoup moins séduite par ce livre.
La fin m’a plu et réconfortée avec cette lecture car pleine d’humanité et très touchante.
Deux avis bien différents donc pour ces deux romans de Grégoire Delacourt. Je pense du coup lire son dernier livre « la première chose que l’on regarde » pour me faire une idée plus globale de ces écrits.
Bonne lecture!