Popurparlers ouvre ses carnets de campagne dans cette dernière semaine de campagne. Gael Perdriau par sa campagne et ses comités de soutien semble avoir procédé à une OPA sur la vision économique. Et si la storytelling n’était pas si linéaire. Quelques pièces du dossier.
Rebond » or « not rebond » ? That’s the question. L’économie c’est comme les champignons. C’est après la pluie, qu’on peut faire la cueillette. Comme devant un tableau, cela dépend de la perspective. quelques indicateurs comme la démographie, l’attractivité, l’emploi, le positionnement du territoire, pourrait laisser penser à un assoupissement. Et si au contraire, on regarde quelques pôles, parfois encore peu visibles, on voit un Saint-Etienne bien marketé. L’avenir dira si le mandat finissant a été fondateur « une remise à l’heure des pendules » ou un gâchis d’opportunités et un assoupissement comme le laisse entendre Gael Perdriau Avec une question centrale : Saint-Etienne peut-elle jouer dans la cour de l’économie monde comme sa voisine lyonnaise? Peut-elle le faire seule ? Ou doit-elle miser sur une économie résidentielle, plus circulaire ?
Jean-Pierre Jusselme, directeur de publication
Maurice Vincent a t-il mis Saint-Etienne sur les rails du 21eme siècle ?
MV a t-il bien géré ? Personne ne viendra challenger l’équipe sur sa marche gestionnaire des deniers de la Ville. La cure d’austérité sur les finances publiques a été appliquée à marche forcée. «Cette gestion nous a permis de porter la capacité d’autofinancement à plus de 10M d’€, de désendetter la ville de 30M d’€ et de poursuivre une politique d’investissement dynamique ». On note une diminution de 6 % des frais de fonctionnement de la Mairie et un désendettent de la ville de 23 millions d’euros avec une chute de 70 % à 32 % de la proportion d’emprunts toxiques dans la dette (source rapports financiers). Les ménages stéphanois ont participé de cet effort avec une forte hausse des taxes locales marquée par une augmentation de 7,5 % en 2009 et de 2 % en 2010. La Municipalité a aussi conduite une politique de renégociation des délégations de services publiques : « 11 millions d’euros rendus aux stéphanois avec les renégociations du prix de l’eau, des tarifs stas et des parkings et stationnements».Conformément à ses engagements de campagne, MV a renégocié » le contrat de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Stéphanoise des eaux pour le rééquilibrer au bénéfice des Stéphanois. Nous souhaitons faire baisser le tarif de base.« A 4,39 euros le mètre cube, l’eau coûtait plus cher à Saint-Etienne que dans toutes les autres grandes villes de France ! Le prix de l’eau, le plus cher de France, a été ramené dans un bras de fer avec la Stéphanoise des eaux à moins de 1,30€/m3, Cette baisse du prix accompagnée de l’amélioration de la qualité avec notamment les investissements sur Solaure et la suppression de l’aluminium.
Point noir : la gestion des ressources humaine Maurice Vincent aura regrette publiquement sa gestion des RH, s’excusant publiquement pour des maladresses. Gael Perdriau est sévère sur cette gestion
» Jamais on n’a connu autant de grèves. Le taux d’absentéisme est de 13%. Il faudrait rapprocher les fonctionnaires de la population par une proximité géographique, remettre une police municipale à pied et des cantonniers de quartiers…Il faut adopter un plan de formation plus valorisant pour les 400 métiers avec une plus grande attention à la gestion des carrières »
Gael Perdriau candidat UMP/UDI
MV a t-il dialogué avec le monde économique ? Pour Gael Perdraiu , Maurice Vincent n’aurait pas su nouer un dialogue avec les forces économiques.« La CCI dispose de 250 personnes, avec des représentants dans tous les pays du monde. La Municipalité doit davantage travailler avec le MEDEF et la CGPME. Le seul contact de Maurice Vincent avec le Président de la CGPME a été sur mobilisation contre augmentation de la CFE : c’est un peu court ! « En termes de marketing, on appelle cela un avantage concurrentiel : Gael Perdriau a mené une OPA sur le monde économique ligérien, ramenant Maurice Vincent, prof d »économie à un rang d’universitaire. Régulièrement dans la campagne, Gael Perdriau citera « 8000 emplois perdus dans les commerces suite à l’aménagement du Centre et au plan de circulation ».
Pont de l’Ane et Wanifra : des accidents de parcours ?
Signe de cette sourde oreille aux patrons, deux échecs : le Pont de l’Ane et la friche laissée sur le quartier Chateaucreux.Sous l’égide de l’Etablissement public d’aménagement de Saint-Etienne (Epase), l’année 2012 aurait du être marquée par le lancement de la restructuration de l’entrée de ville Pont de l’Ane avec un projet d’implantation d’un centre commercial Casino à Monthieu pharaonique
. « IL a été investi 60 million d’euros sur Monthieu pour exproprier pour au final à force d’ atermoiements décourager Casino. On a perdu un projet de 200M d’€ et de 1000 emplois, et donné une image catastrophique. « La Municipalité a signé un chèque de dédommagement de 400 000€ à Constructa pour le projet de Nouvel finalement abandonné. » Nous on dialogue avec les franchises. On propose de préempter les pas de porte vacants pour peser sur les prix du loyer et la destination finale. La communauté d’agglomération de Montpellier l’a fait ! « «
Gael Perdraiu
La réponse de Maurice Vincent est cinglante : il parle de démagogie :
Le Maire sortant dénie un quelconque immobilisme et se positionne comme un bâtisseur. Les grands chantiers du Maire, par ailleurs président de saint etienne métropole peuvent être listés : le quartier d’affaires de chateaucreux, (9000 emplois promis sur 200 000 metres carrés), le pari des campus industriels et créatifs, la station d’épuration, le tyechnopole santé sur le site de l’Hopital Nord, la reconstruction du théâtre de la Comédie dans une ancienne friche industrielle, le stade georffroy guichar, le coeur de ville, le centre nautique des quartiers Sud-Est ; la réalisation d’une mairie de proximité ; les travaux de réaménagement du parc et de rénovation du puits Couriot, le projet des Ursules pour l’accueil de locomotives commerciales.
Et l’emploi dans tout cela ? Du côté de l’équipe sortante, l’attitude de présentation est très modeste. « On est revenu dans la moyenne nationale du chômage » glisse le Maire. Le « smal business» est visiblement la novlangue de la Municipalité, qui s’appuie sur H&F et son produit R&D, phare « Un moteur qui serait très économe en énergie, faisant passer à 2 litres/cent la consommation » et Altavia. Le maire avance 21 entreprises qui seraient venues sur le territoire de l’agglomération, et cite Monoprix. Le reste, ce sont des micro-réalisations : les 420 emplois d’insertion via les marchés publics de la Ville, « les 55 projets de microcrédits soutenus par la Municipalité », les 50 emplois d’avenir et 50 services civiques, les trois pépinières d’entreprise qui hébergent 100 créateurs. Ce qui fait un peu masse ce sont les « 740 emplois sur le site de la Manu alors qu’il ne restait que 50 salariés du GIAT en 2002 »
1500 emplois en 2020 sur le site de la Manu
« Sur le numérique, on est dans le Top 15 des villes » s’enorgueillit l’élu. La ville connectée est sans doute à mettre au crédit de la Municipalité avec la 4G développée et la politique d’arrivée de la fibre optique via Numericable 95 000 foyers stéphanois ont accès à un réseau totalement rénové en fibre optique . Saint-Etienne est l’une des villes les mieux câblées ».
Ecouter Maurice vicent parlers de Fabs labs :
Olivier Longeon prône de s’appuyer sur le savoir faire traditionnel, en passant à l’échelle :
Olivier Longeon (EELV) et la mécanique by Pourparlers on Mixcloud