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Tin Man [Pilot Script]

Publié le 16 mars 2014 par Lulla

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TIN MAN

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Ehren Krugen (Scream 3, The Ring 1 & 2, Transformers 2,3,4,5). Produit par John Glenn (L'oeil du mal). Réalisé par D.J. Caruso (Paranoïak, Numéro Quatre). Pour NBC, Universal Television & John Glenn Entertainment. 55 pages.

Dans un futur proche où les robots sont partout dans la société à différents postes, l'un d'entre eux, Adam Sentry, le premier prototype d'une génération plus vraie que nature, est accusé du meurtre de son créateur, Charles Vale. Une avocate commise d'office -humaine- se charge de sa défense à sa demande. Une conspiration semble être marche. Les robots seraient-ils en train de se révolter contre l'humanité ?

Avec Patrick Heusinger (Gossip Girl, Royal Pains), Kristen Connolly (La cabane dans les bois, House Of Cards), Vondie Curtis-Hall (Roméo+Juliette, Chicago Hope), Tim Chiou, Shaun Toub (Homeland), Kathleen York (Desperate Housewives, The Client List), Kara Killmer... 

    On a cru l'an passé la mode des robots enclenchée, mais aucun projet tournant autour du sujet n'est passé à la vitesse supérieure à l'exception d'Almost Human, un semi-échec (que j'avais plus ou moins prédis dans ma critique du pilote) qui a préféré privilégier le procédural à la mythologie, au grand dam de ceux, comme moi, qui espéraient un nouveau Fringe. Pendant ce temps-là, très bizarrement, aucune version US de la suédoise Real Humans n'est -officiellement- en développement. Pourtant, son petit côté Desperate Housewives aurait dû séduire les Américains ! Pour la saison 2014/2015, il n'y a à nouveau qu'un seul projet dans cet esprit -en dehors d'Extant, attendue sur CBS cet été (la review)- Tin Man pour NBC. Ses chances d'être commandée en série me paraissent assez fines. La série s'annonce coûteuse et pas hyper grand public. Mais elle a ce que Almost Human n'avait pas : une mythologie, la promesse de feuilletonnant et un aspect procédural très léger. Le grand luxe.

   L'univers dans lequel Tin Man nous plonge n'est pas si différent du nôtre, à l'exception de ces lignées de robots qui sont partout et qui jouent un véritable rôle dans la société, tel des esclaves non-humains. Il y a ceux, comme le héros, qui nous ressemblent à s'y méprendre, ce qui va provoquer quelques couacs en début de pilote. Les policiers ignorant qu'Adam est un robot, ils le traitent juridiquement comme un citoyen. Quand ils découvrent qu'il a une jauge de batterie clignotante sous sa chemise, les ennuies commencent pour tout le monde. A-t-il droit à un procès ? Si oui, en quel honneur ? La loi n'a évidemment rien prévu pour ça puisque jamais un robot n'aurait dû tuer qui que ce soit. Cela soulève de questions éthiques intéressantes, à mettre en parallèle avec le passé -quand les noirs n'avaient pas le droit de vote par exemple, ni aucun autre droit d'ailleurs- mais aussi le présent et un probable futur. Ce qui se déroule ici semble en effet crédible, même si on en est encore loin. Il y a d'autres types de robots : les "True Companions", des jeunes femmes qui n'ont aucun autre but que de donner du plaisir à leur employeur -des putes inépuisables quoi, tant que vous rechargez leur batterie- les "Ultra Legals", des mi-secrétaires mi-avocats qui gérent toute la paperasse des tribunaux grâce aux codes civils intégrés dans leur intelligence artificielle, les "Blue Collars", la première génération de robots qui a vieilli et qui sert maintenant de coursiers, routiers... ou encore les "Fridays", des cyborgs au visage humain dont la fonction n'est pas précisée, et les "Spiders", des serviteurs multi-tâches. Le scénariste a ainsi imaginé un univers riche qui ne demande qu'à être exploité.

   Le défaut du pilote, c'est qu'il ne donne vraiment pas d'idée sur ce à quoi vont ressembler les épisodes suivants. Pire que cela, il ne donne pas le sentiment que la série a possiblement 4 ou 5 saisons sous le capot. En dehors des deux personnages principaux, on dirait que tous les autres ne sont que de passage. Sur le long terme, si les scénaristes doivent se débrouiller avec eux, ça va être compliqué. Les deux flics n'ont pas grand chose à faire ici, quoique l'un des deux est au centre de la scène d'ouverture et au centre de la scène de fermeture, un pseudo cliffhanger qui rate ses effets. Pourquoi ? On a un peu de mal à le comprendre à ce stade. L'ennemi étant invisible dans ce pilote, il y a au moins l'envie de connaître son identité qui pourrait pousser le téléspectateur à revenir mais le scénariste ménage un peu trop ses effets à mon goût. Il donne trop peu. Au final, on sent vaguement qu'un truc énorme se prépare. On aurait préféré en avoir le coeur net.

   Tin Man coûterait sans doute trop cher pour une chaîne comme SyFy, mais c'est pourtant là-bas qu'elle semble davantage avoir sa place. Ce pilote est intriguant, intelligent, relativement efficace en tant qu'unité, mais il donne pas l'impression d'être la première pièce d'une grande oeuvre. Tout au plus le bon premier épisode d'une mini-série qui en compterait six.


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