Hannibal // Saison 2. Episode 2. Sakizuki.
Je pense que Hannibal est un grand jeu de manipulations. Certains personnages tombent dedans (Will le premier) et d’autres sont un peu plus intelligents et montrent qu’ils ne
tombent pas toujours dans le panneau (Dr. Bedelia du Maurier et Jack Crawford). Mais cet épisode fonctionne très bien justement grâce aux manipulations dont tous les personnages sur les victimes.
J’aime beaucoup la place de Will cette année. L’an dernier il avait tendance à devenir le consultant classique d’une série policière lambda (et ce même si son mental était très différents. Sauf
que cette année il est en prison et du coup, même quand il aide pour une enquête, il reste derrière les barreaux. Will prouve avec une grande lucidité qu’il peut encore plus ou moins résoudre des
crimes (sans lui je ne pense pas que la police aurait retrouvé le cinglé de la semaine). Hannibal s’amuse avec beaucoup de sagesse avec les personnages, jouant au jeu des
suggestions dans les regards. Notamment entre Will et Hannibal. Car ce qu’il y a de bien chez ces deux personnages c’est que les deux savent très bien qui est l’autre. Mais Will
n’a pas encore été diagnostiqué comme quelqu’un de normal, du coup tout ce qu’il peut dire que Hannibal n’a aucun poids pour le moment.
Le fait que le Dr. Bedelia du Maurier annonce à Hannibal qu’elle a décidé d’arrêter de le prendre en tant que patient, simplement car elle lui fait peur, prouve encore une fois
le côté froid et assez inconfortable d’être face à Hannibal. Car ce dernier en impose tellement, aussi bien avec sa personnalité, son regard, sa manière de dialoguer, etc.
Mads Mikkelsen a ajouté peut-être encore plus d’ombres à son personnage et je trouve ça assez merveilleux. En tout cas, je ne peux pas en vouloir à la série de nous délivrer
quelque chose de cet acabit là tant le tout est si réussi. Ce qu’il y a aussi d’assez différent avec cet épisode c’est le fait que le tueur de la semaine (celui qui sévit dans les champs et tente
de créer une sorte de rosace avec des humains collés les uns contre les autres) est presque une non-identité. On n’a aucun idée de qui cela peut bien être si ce n’est que l’on va voir son visage
quelques minutes. Ce qu’il y a de plus intéressant derrière tout ça c’est bien évidemment la place d’Hannibal. Sa petite tête sortant du silo vers la fin de l’épisode était à la
fois cocasse et flippante. Mais cette série est bourrée de trucs de ce genre là.

Note : 9/10. En bref, la psychologie de la série et la folie de chacun transforme le tout en un chef d’oeuvre.