La bataille de Montélimar – Un douloureux souvenir – partie 1

Par Lemontilien @Leblogmontilien

La bataille de Montélimar, ou bataille de la vallée du Rhône, est une bataille de la Seconde Guerre mondiale. Elle a eut lieu du 21 au 28 août 1944, entre les forces allemandes de la XIXe armée du général Wiese, et la Task force* du général Butler, débarqués une semaine plutôt en Provence, appuyé par les Forces françaises de l’intérieur de la région.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Cette bataille, certainement la plus importante engagée par les Américains dans le sud de la France, n’eut pas comme enjeu principal la libération de Montélimar.

La situation avant la bataille

Action de la Résistance

Fin avril 1944, les Forces françaises de l’Intérieur ont rendu la situation intenable aux troupes allemandes. Le « colonel Joseph » ou « Faisceau », installé à Barcelonette, qui commande la « zone des maquis » est convoqué à Alger où il expose son plan de paralysie des transports allemands. Ainsi naît le plan Faisceau qui devrait permettre une pénétration rapide, par la route Napoléon*, jusqu’à Lyon, avec des percées latérales vers la vallée du Rhône pour couper la route aux allemands.

Malheureusement, l’insurrection générale déclenchée trop tôt donnera lieu à de sanglantes représailles allemandes.

Néanmoins, à la fin de juillet 1944, les Allemands se calfeutrent et se recroquevillent dans leurs garnisons, leurs expéditions punitives sont isolées, décousues et dispersées. Malgré les échecs et notamment dans le Vercors, ils sont paralysés et démoralisés.

« Faisceau », à Alger, convaincra le général de Gaulle, les généraux Patch et de Lattre. Son plan d’appui post-débarquement de Provence sera le « plan Faisceau ». Ainsi « Faisceau » convaincra les Alliés de ne pas s’engager vers Toulouse et le sud-ouest, qui se libérera par ses propres moyens, mais à passer plutôt par la route napoléon afin d’empêcher le repliement des troupes allemandes présentes en Provence.

Situation des Allemands

Durant l’été 1944, la 19e armée* allemande est stationnée en Provence. Elle a pour mission la défense de la côte méditerranéenne, des Pyrénées à la frontière italienne avec des troupes composites et affaiblies. Elle fait partie du Groupe d’armées G, qui comprend également l’Armée chargée de la défense des côtes atlantiques. Son armement lourd est fixé aux fortifications et elle ne dispose que de peu de moyens de transport et de matériel antichar. Elle est donc peu préparé à la guerre de mouvement.

 A la veille du débarquement du 15 août 1944, plusieurs unités de la 19e armée ont été transférées sur le front de Normandie. En revanche, seulement deux divisions défaites en Normandie sont envoyées dans le Midi pour se remettre en condition (les 198e et 716e).

Les débarquements

La 3e division d’infanterie américaine débarquant à Cavalaire.

Les Alliés, qui ont débarqué en Normandie, et qui vont faire de même en Provence, souhaitent à la fois éviter le réapprovisionnement des Allemands en face d’eux, et leur retraite au nord et à l’est de la France. Pour cela, ils doivent détruire les ponts placés sur la Drôme et la partie sud du Rhône, afin que les Allemands soient coincés entre le Rhône à l’ouest, la Drôme au nord et les Alpes à l’est.

Le 15 août, à minuit sur les plages du Var, le débarquement de Provence commence. De nombreux bombardements alliés détruisent la plupart des ponts du Rhône et de la Drôme. Le pont de Livron, dernier à être encore debout, est détruit dans la nuit du 16 août par les résistants français.

La retraite de la 19ème armée allemande

Après le débarquement allié réussi et l’ordre d’Hitler du 17 août de faire retraite vers le nord, l’objectif de l’armée allemande est de rejoindre au plus vite les troupes du nord et de l’est de la France. Celui de l’armée américaine remontant la vallée de la Durance est, au contraire, de bloquer cette armée allemande en retraite dans la vallée du Rhône, juste au nord de Montélimar.

Notes :

Task force :

Une force opérationnelle, appelée task force en anglais, est une forme d’organisation temporaire créée pour exécuter une tâche ou activité donnée. Initialement créée dans la marine de guerre des États-Unis, le concept a fait florès et est à présent utilisé dans beaucoup d’organisations, telles des entreprises, qui créent des forces opérationnelles pour exécuter des missions temporaires.

Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion, au 1er février 1944, des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française qui s’étaient constitués dans la France occupée : l’Armée secrète (AS, gaulliste, regroupant Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes), etc.

La route Napoléon :

La route nationale 85, (RN 85), ou route Napoléon est une route nationale française reliant Bourgoin-Jallieu à Golfe-Juan sur la Côte d’Azur.
Entre Grenoble et Vallauris, elle suit une partie du trajet qu’emprunta Napoléon Ier à son retour de l’île d’Elbe, au début des Cent-Jours.

La 19e armée :

La 19e armée (en allemand: 19. Armee) était une armée (regroupement d’unités) de l’Armée de terre allemande (Heer) au sein de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Mont%C3%A9limar