Un film de George Cukor (1964 - USA) avec Audrey Hepburn, Rex Harrison, Wilfrid Hyde-White, Stanley Holloway
Drôle, charmant, délicieux !
L'histoire : Londres, 1912. Eliza est une jeune fille pauvre, marchande de fleurs sur les marchés. Pour se faire une meilleure situation, elle aimerait pouvoir travailler dans un magasin, mais comprend que son langage et ses manières ne lui permettront jamais d'y obtenir un poste. Avec ses quelques économies, elle va voir le professeur Higgins, linguiste et orthophoniste, pour qu'il lui donne des cours. L'homme est si abasourdi par le vocabulaire et l'accent d'Elisa qu'il lui prend l'idée de faire un pari avec son ami : en six mois, il se fait fort de lui donner l'élégance et le parler d'une duchesse. Il offre gîte et couvert à la jeune femme, qui n'en demandait pas tant, et l'épuise en leçons et répétitions d'élocution...
Mon avis : Quel bonheur que ces vieux films, à des années-lumière des violences et vulgarités d'aujourd'hui ! Un bain de fraîcheur, de jouvence, de poésie, de romantisme !
Les chansons sont hélas un peu désuettes, voire cucul, à part les deux mélodies principales, aujourd'hui très connues (je les ai encore en tête ce matin...). Très peu de chorégraphies, par contre, mais personnellement ça ne me dérange guère. Le film est l'adaptation d'un spectacle, dont il respecte le tempo, et c'est un petit peu trop long, justement !
Mais Audrey est archi délicieuse et l'Angleterre victoriano-géorgienne (le roi George vient de succéder à sa mère Victoria) complètement ensorcelante (décors, costumes, ambiance)... pour moi en tous cas ; je suis dingue de cette période.
La scène aux courses d'Ascott rappelle furieusement celle de Pretty woman, culte, où Vivian, de même qu'Eliza, sur son 31, absolument divine, s'aperçoit cependant qu'elle n'est pas du même monde et ne fait pas illusion... Et Julia Roberts/Vivian est la parfaite héritière d'Audrey/Eliza, tout en gouaille dévastatrice au début, et sublime jeune femme à la fin, parfaite jusqu'au bout des doigts.
Le titre se réfère à Mayfair Lady (Mayfair étant un quartier de Londres) qu'Eliza déforme en "m'y fair" avec son accent cockney du début... ce qui devient My fair lady (ma belle dame...). Ma belle dame... voilà qui nous rappelle encore de Pretty woman ! Gary Marshall s'est fortement inspiré de ce film, dirait-on, non ?
Bisounours, roudoudou, joli comme tout...