PKP sera candidat au PQ dans la circonscription de Saint-Jérôme.
On en a parlé toute la semaine.
Bon? pas bon?
PKP fait-il de lui-même un néo-Berlusconi en détenant franchement trop d'espace de "libre-pensée" dans les médias de la province à tête de chien?
Doit-il vendre ses actions même si il prétend qu'il "n'aura aucun droit de regard" sur les décisions de Québécor?
Chacun a sa réponse et la mienne reste incertaine.
Mais une chose est claire, une certaine liberté de presse, quoi qu'on en dise, est morte pour bien des journalistes. Vous écririez des critiques de votre boss "qui ne l'est plus" et "qui n'a aucun droit de regard"?
PKP veut un pays qui n'est pas le reste du Canada et le ROC en retour nous prouve à nouveau qu'ils nous sont presque 100% étrangers.
Sans rire, de très sérieux journaux pancanadiens, dont Péladeau est aussi propriétaire, se sont inquiétés à l'annonce des visées souverainistes de Pierre-Karl en se demandant "Est-ce un nouveau Lucien Bouchard?"
(...)
Wut?
Really?
Que d'ignorance!
Lucien Bouchard était assurément l'un des pires freins à la souveraineté. Il a quitté la vie politique parce qu'il était déchiré entre ses amis payants du Canada et ses nouveaux amis barbus, dont certains cauchemardent de l'anglo la nuit, il est vrai, et font peur.
Pauline avec son anglais de vache espagnole n'est pas innocente là-dedans. Et c'est d'ailleurs parce qu'elle est pire qu'un(e) élève de troisième année en anglais qu'il ne faudrait pas s'inquiéter au Canada anglais sur le sujet de la séparation. La souveraineté ne pourra jamais se faire sous le gouvernement Marois, elle ne saurait parler qu'avec la France ou le Congo, une fois Présidente d'un Québec-pays.
Autre inquiétude qui a été soulevée avec la soudaine arrivée du plus grand joueur des futurs Nordiques:
"Ces nouvelles ambitions nuiront-elles à l'arrivée potentielle des Nordiques à Québec?"
Non.
Même que les dirigeants de la Ligue Nationale doivent trouver "cutes" mais sans réel potentiel ses ambitions de souverainistes mais ils ne peuvent pas ignorer que Québécor, associée à Rogers, est devenue récemment une partenaire de la LNH. Une chaîne de télévision sportive (toutefois déficitaire en ce moment) et pleines d'initiatives numériques à vue de nez d'un proprio peut-être ministre, donnerait peut-être même du poids au dossier du retour des Nordiques.
Mais le nerf de la guerre dans ce dossier c'est encore et toujours l'argent.
Celui des autres surtout.
Pauline a courtisé PKP (depuis longtemps) parce qu'elle est rusée. Elle sait que papa avait la fleur de lys de gravé dans le coeur mais elle sait aussi que le fils est une clé. Une toile a multiple filets sociaux. La souche de la propagande. Il détient presque tout ce que le Québec a comme voix médiatiques. C'est pas rien. Parlez-en à Silvio* en Italie. C'est des voix, ça. C'est aussi beaucoup de sous.
Les partis sont toujours prêts à beaucoup de bassesses pour que les sous collent à eux. PKP est né, a grandi et prospère finement dans les sous. Il surfe sur des billets de la reine rouge.
Ça aussi c'est séduisant pour le PQ. Maintenant que Julie n'est plus dans la vie de PKP, les goldiggers prennent plusieurs formes.
Le retour des Nordiques ne sera pas compromis par le passage de PKP en politique. Il est, et a toujours été, incertain pour les mêmes raisons:
L'argent des autres.
Québec est une ville à 80% peuplée de gens salariés par la fonction publique. Gouvernement, éducation, santé, sécurité, les gens qui y habitent sont (beaucoup) payés par le gouvernement. Les hommes d'affaires ne surpeuplent pas le 418. Ce sera pourtant leur argent dont les nouveaux Nordiques auront besoin. Pas celui de l'enseignante, du travailleur du ministère de la justice, de l'infirmière, du policier ou du neuropsychologue.
Les Nordiques ne reviendront à Québec que si l'argent des autres s'y trouve.
PKP sera fortement investi dans le PQ, seulement si son argent y coule.
*Il serait injuste de le comparer sans arrêt à Berlusconi toutefois qui lui, a créé un parti de toute pièce et fait passer des lois pour qu'il puisse tricher à sa guise. Michael Bloomberg, maire de New York pendant 12 ans, était aussi un magnat de la presse et a fait des choses extraordinaires pour sa ville. Où se logera PKP? reste à voir...