Galerie de l’oeil :: http://bazacle.edf.com/expositions.html
Exposition du 18 mars au 18 mai 2014
Vernissage mardi 18 mars à 18h30 en sa présence
« C’est le portrait d’un enfant avec le billet de 50 francs à l’effigie d’Antoine de Saint- Exupéry qui est choisi comme fil conducteur de l’exposition à la Galerie de l’OEil de l’Espace EDF Bazacle à Toulouse, car Saint-Exupéry, personnage hors du commun, acteur de l’aventure aéronautique et auteur du Petit Prince est tout particulièrement cher aux toulousains et aux hommes du monde entier. »
Philippe ASSALIT a réalisé à ce jour le portrait de femmes et d’hommes de plus de 40 pays, en associant à leur visage les billets de banque actuels ou historiques. Le visage est refaçonné par les détails des billets utilisés comme une palette de couleurs. P. Assalit parle de « fonte des images » un nouveau visage nait, comme pour la technique de la sculpture où le métal en fusion prend place au sein du moule.
Pourquoi le billet de banque ? Car le billet de banque est un petit morceau de papier, que l’homme aime tenir parce qu’il est nécessaire à l’échange, qui passe de mains en mains, des milliers de mains, échappe et revient. Parce qu’il est souvent beau au regard de la beauté des dessins gravés et de la précision du trait. Parce qu’il rappelle la multiplicité des figures humaines, la diversité du monde végétal ou animal, des paysages, de l’architecture ou témoigne de l’homme au travail, de l’histoire des peuples, des découvertes scientifiques, des révolutions, des oeuvres d’art… Il est un témoin du voyage dans un pays voisin ou lointain, trésor gardant une part de mystère car partiellement déchiffrable. Il est un symbole des 20ème et 21ème siècles, vecteur de transactions multiples face à la dématérialisation grandissante des échanges. Chaque billet a sa texture particulière, comme la peau, capable de supporter la pluie, la lumière et l’usure du temps.
Chaque portrait photographique joue avec la mémoire gravée sur les billets de banque, étant entendu que cette mémoire est elle-même souvent gravée d’après photographie. « Cette seconde peau » est un kaléidoscope des cultures et de leurs signes, qu’ils soient langue, symbole, figure humaine, construction architecturale, élément végétal ou animal, oeuvre d’art (…) et c’est tantôt un signe singulier ou inconnu, tantôt un patrimoine commun.
P. Assalit va utiliser la forme du « Mix », assemblant histoires individuelles et collectives, en puisant et peut-être détournant les sources iconographiques présentes sur les billets pour écrire la partition d’un nouveau visage étonnamment présent et réel.
Chaque portrait est une invention. A l’image du billet lui-même, il mixe traditions et dernières avancées technologiques et joue avec les échelles, les agencements et les transparences.
Ainsi sont mis en scène, dans un portrait photographique, par le truchement du billet de banque, les fils qui lient figure humaine, billet de banque et photographie : réel, imaginaire, présent, histoire, représentation, pouvoir, abstraction, figuration se jouent l’un de l’autre comme dans un reflet sans tain. Galerie de l’OEil de l’Espace EDF Bazacle – 11, quai Saint-Pierre 31000 Toulouse
Entrée libre du mardi au dimanche de 11h00 à 19h00& de 11h00 à 18h00