Je l'avais acheté pour l'offrir à notre hôtesse et à ses convives. J'avais été étonnée par le prix, j'avais été étonnée aussi par les yeux ahuris des invités. J'avais dû le remettre dans nos affaires en partant. Il s'agit d'un produit fort en goût, d'un produit de luxe. Je ne l'avais pas ouvert car j'étais seule à vouloir y gouter. Il est donc parti directement chez ma maman.
Ce petit trésor doré est de la boutargue (ou poutargue en fonction de la région productrice). Ces oeufs de mulets salés et séchés, conservés dans leur gant de cire, devaient attendre. Le petit paquet a patienté et nous lui avons fait sa fête pendant les vacances.
Pour les amateurs d'iode, de poissons, vous pouvez faire comme ma maman et moi: nous l'avons dégusté tel que en très fines tranches (et non comme sur la photo) sur du pain. Pour les autres, plus difficiles à amadouer, nous l'avons mis en lamelles (plus ou moins grosses, la il s'agit de mon assiette) dans une belle salade de mâche, de violettes, de concombre et de chou-rouge mariné au vinaigre d'umébosis.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la poutargue, n'hésitez pas à lire l'article du "Confit, c'est pas gras", l'auteure de "La poutargue" aux éditions L'épicure. Et puis pour ceux qui seraient tenter de faire la recette depuis le début, soit la fabriquer, Luna vous propose une version coréenne d'oeufs de poissons fermentés, le Myonglan-jeot. Un billet à lire pour comprendre les saveurs, nos goûts et la culture derrière. D'ailleurs vous pouvez lui faire confiance, elle vous emmènera toujours sur des terrains fascinants. Elle nous propose aussi des déclinaisons, en tarama ou en poêlées.