« ... si vous comprenez comment marche l'Univers, vous le maîtrisez, en un sens. »
Le titre fait allusion au succès planétaire d'Hawking, Une brève histoire du temps, vendu à plus de 10 millions d'exemplaires à travers le monde. Stephen Hawking a de quoi fasciner. Sa pensée, son handicap, son parcours, le matériau est riche et la lecture aurait pu être captivante.
Je me souviens de ma professeure de théâtre qui exigeait de moi des attitudes, des postures, des expressions qui, j'en étais certaine, me rendaient grotesque. A chaque spectacle, elle nous affirmait solennellement : je vous le promets, je ne laisserais aucun d'entre vous être ridicule. Et j'avais confiance.
Stephen Hawking n'est aucunement ridicule dans ce livre. Pire, il est ennuyeux. Et laisser Stephen Hawking ennuyer le lecteur me plonge dans le désarroi. Je m'interroge quant au rôle de l'éditeur premier, Bantam Books du groupe Random House. Pourquoi avoir accepté un tel manuscrit ? La lecture est scolaire, morne, assommante. Stephen Hawking fait un exposé sur Stephen Hawking. Son site internet ou même sa page wikipedia réussissent à être plus passionnants !
Une série
d'entretiens aurait été plus adaptée comme approche. Quel dommage pour l'un des plus grands cosmologistes de notre époque.
Flammarion, 169 pages, 2013, traduit de l'anglais par Laurent Bury
Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio