Les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux et certains végétaux, et qui agissent comme des messagers entre les individus d’une même espèce, transmettant aux autres organismes des informations qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle notamment.
Ces substances chimiques naturelles ont été synthétisé par l’Homme sous forme de produits-parfums destinés à être commercialisé pour favoriser des fonctions proprement sexuelles, telles que le déclenchement du désir sexuel chez son partenaire ou pour modifier positivement le comportement social de la personne ayant senti la fragrance aux phéromones.
Les parfums phéromones sont donc censé être ( selon leurs divers fabricants) de puissant attractifs envers le sexe opposé ou même pour individus du même genre sexuel. Ces substances déclencheraient le désir aphrodisiaque pour les personnes qui les capteraient par l’odeur.
Dans le règne animal…ça agit plus que bien !!!Extrêmement actives, elles agissent en quantités infinitésimales, si bien qu’elles peuvent être détectées, ou même transportées, à plusieurs kilomètres. Chez les mammifères et les reptiles, les phéromones sont détectées par l’organe voméro-nasal, tandis que les insectes utilisent généralement leurs antennes.
L’organe de réception de ces fameuses phéromones est donc appelé l’organe voméro-nasal ou OVN dans le monde médical.
Anatomie
Il est situé sous la surface intérieure du nez, et relié à la bouche par deux petits conduits qui arrivent juste derrière les incisives.
Dans une certaine mesure, il est une sorte de pont entre l’odorat et le goût.
Mais la réalité, c’est qu’après des millions d’années d’évolution, il est devenu, chez le chat et les félins tout au moins, une sorte de détecteur à phéromones ultra-puissant.
Les reptiles en ont un et l’utilisent aussi dans le cadre de leurs sorties coquines.
Ce même O.V.N (organe voméro-nasal) est dégradé à plus de…90% chez nous !! Autant vous dire que l’efficacité même de ses fonctions sont remises en cause !!
Vous imaginez si notre OVN fonctionnerait aussi bien que chez les animaux ? Une simple sortie en ville, nous aurait permis de détecter toutes les femmes en forte disponibilité sexuelle ! Et vice versa d’ailleurs…
MAIS l’utilité de cet organe chez l’être humain est en débat.Toutefois pour ce qui est d’émettre ces odeurs : plusieurs études montrent que l’humain aussi sécrète des phéromones via la sueur, les sécrétions vaginales ou le sperme.
Avec les 10% restant en théorie, la réception de ces phéromones devrait être efficiente même un tout petit peu… eh bien concrètement, il n’y a toujours pas de résultat probant. Je ne dis pas que ça ne fonctionne pas ( on va y revenir) mais l’efficacité des phéromones en tant qu’aimant du sexe opposé reste à prouver…
Que disent les vendeurs de ces fragrances spéciales sur les bienfaits des phéromones en tant qu’attraction de l’autre sexe ?Les phéromones concentrées combinées à un parfum masculin exquis créent une tension érotique et une attirance irrésistible.
L’effet des parfums phéromones masculines est spécialement intéressant, parce que celles-ci ne sont pas perçues consciemment par le sexe opposé : l’information olfactive des parfums phéromones est directement transmise de l’OVN (organe voméro-nasal) dans le nez au cerveau. Une quantité minime de parfum phéromones provoque un stimulus dans le cerveau en quelques fractions de seconde.
Elles vous trouveront un charme qu’elles n’auraient pas vu sans ces phéromones qui activeront leurs désirs incognito. Si vous le souhaitez vous pourrez porter simultanément votre eau de toilette préférée.
Les diverses études scientifiques sur le sujetAutre allégation mensongère, dans sa rubrique « Comment ça marche », le fabricant X (j’ai remplacé le nom du fabricant par cette lettre) indique que ses phéromones sont rapidement captées par l’organe voméronasal se trouvant à la base du nez pour déclencher ensuite une réaction dans le cerveau, au niveau de l’hypothalamus. Or, au cours de l’évolution, cet organe, toujours bien présent chez de nombreux animaux, a disparu des narines humaines. Au mieux, il reste chez certains individus seulement, une petite cavité vestigiale qui n’est plus fonctionnelle. Elle ne comporte d’ailleurs aucun neurone ni aucune fibre nerveuse pouvant la relier au cerveau pour déclencher une éventuelle réaction. Le parfum aphrodisiaque est donc une authentique escroquerie dont la seule vertu est peut-être de donner un peu de confiance en soi.
Sciences et Avenir (n°767)
Désolé pour le ou les auteurs de cet article Sciences et Avenir, mais la réalité est un tout petit peu plus complexe que cela :
Plusieurs courants d’idées au sein des écoles d’anatomies rentrent en conflit à propos de la fonctionnalité de cet organe voméro-nasal.
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L’école qui soutient que cet organe est fonctionnel (au moins pour la détection d’hormones stéroïdiennes) attache une importance déterminante à son existence (comme à l’odorat et à la vision) pour expliquer l’adaptation aux diverses conditions de vie, en plus de l’instauration d’équilibres psychologiques eux aussi cruciaux. Divers auteurs estiment que l’importance des hormones dans l’odorat humain a été très ou trop sous-estimée. Des études ont montré que les phéromones, très important dans le comportement animal (de nombreux mammifères y compris), ont encore un rôle non-négligeable chez l’homme, pouvant constituer des signaux non-verbaux capables de susciter des émotions ou des interactions sociales, point de vue notamment développé par Kohl & al. dans une revue générale de neuroendocrinologie, puis par d’autres auteurs. Parmi environ un millier de gènes du système olfactif humain, 70 % sont qualifiés chez l’homme de pseudogènes autrefois supposés non fonctionnels, mais ces gènes se sont montrés fonctionnellement liés au complexe majeur d’histocompatibilité. Le système olfactif pourrait ainsi être impliqué dans plusieurs problèmes physiopathologiques en partie au moins neuroendocrinien dont l’anorexie mentale (dont une forme peut être induite chez l’animal de laboratoire, associée à une puberté retardée causée par la perception de phéromones ). Une dégradation de l’olfaction est un indicateur précoce de la maladie d’Alzheimer. Cet organe pourrait être impliqué dans le choix d’un homme par une femme et dans les liens qui unissent une mère et son bébé. Des sécrétions axillaires s’avèrent capables d’influencer le cycle menstruel féminin, et le baiser pourrait peut-être être un moyen pour deux individus d’échanger des hormones en rapprochant leurs organes voméronasals.
- La seconde école se base sur le fait que, chez l’adulte, il n’existe plus de neurones entre cet organe et le cerveau, tout en reconnaissant que des connexions neuronales sont présentes chez le fœtus et nécessaires à son développement cérébral.
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Un troisième point de vue, intermédiaire estime que la communication phéromonale existe bien chez l’être humain, mais comme chez d’autres espèces, certains circuits neuronaux de l’olfaction pourraient chez l’humain compléter ou compenser l’organe voméro-nasal. SOURCE WIKIPEDIA
Une efficacité toutefois nullement prouvée sur le plan sexuel. Avec toutes les prudences méthodologiques qui s’imposent, il semble par contre que le résultat des phéromones sur le déclenchement direct du désir sexuel chez le partenaire de sexe opposé ne soit qu’un mythe pur et simple. D’ailleurs les fabricants d’aujourd’hui ont changé leur discours et n’affirment plus ce genre d’ineptie. Ils parlent intelligemment d’augmentation de confiance en soi. Ce qui ne veut rien dire quand on y réfléchit bien, mais on ne peut plus les qualifier de menteurs désormais.
2. Éventuellement de légères modifications sur le plan physiologique et comportemental.
Les diverses études scientifiques menés sur le sujet permettent d’admettre la possibilité d’une quelconque influence des phéromones sur la physiologie du corps humain (synchronisation des menstrues dans un groupe de femmes) et sur le plan comportemental (humeur plus positive et certaines femmes gardaient un contact social plus appuyé avec des hommes marqués par ces phéromones. A l’inverse des réactions de répulsion ont aussi été observé chez des femmes à l’égard des hommes porteurs de phéromones en synthèse)
D’autres études doivent être encore menées pour pouvoir dégager des tendances plus sûres.
Les témoignages de quelques utilisateurs sont pourtant lumineux : ça fonctionne !En parcourant des forums ou sites de ventes on s’aperçoit que certains témoignages sincères affirment que le produit fonctionne car ils se sont mis à avoir beaucoup plus de contacts avec la gente féminine que jamais.
C’est à s’y perdre ! Ces parfums phéromones sont efficaces oui ou non ??!!
En fait, il est très facile de répondre à ces témoignages : c’est l’effet placebo ou la confiance en soi qui explose lorsque l’on porte ces parfums phéromones et que l’on croit à leurs pouvoirs. Vous allez peut-être me dire : explication facile. Ma réponse : j’enfonce le clou ! La confiance en soi est LE FACTEUR N° 1 de la réussite en séduction -voir les fondamentaux, croire à la drague et le secret pour devenir attirant - elle vous transforme et transforme votre entourage à un point que vous n’imaginez pas. L’effet placebo est même utilisé dans certains médicaments ne contenant aucun principe actif efficace ; c’est à dire que le médicament vous guérit grâce à VOTRE certitude qu’il va le faire !
Conclusion
En faisant la synthèse de tout ce qui a été dit dans l’article on ne tombera ni dans le tort de certains scientifiques et prétendus cartésiens qui mettent une croix définitive sur l’influence des phéromones dans les interactions sociales/comportementales chez les humains et on ne versera certainement pas non plus chez les partisans du remède miracle en séduction.
Il y a encore des doutes non levés dans le mécanisme de ces substances chimiques, mais je pense affirmer à l’égard des éléments que j’ai examiné que les parfums phéromones s’il agissent et inter-agissent avec nos interlocuteurs leurs pouvoirs d’influence envers l’autre sexe (homme vers femme et femme vers homme) ne sont que limité voire très limité malheureusement. Il faudrait des conditions idéales qui même conjuguées ensemble ne garantiraient rien pour autant :
- être isolé avec le/la partenaire pour éviter des odeurs qui « parasitent » les substances
- tomber sur le/la partenaire qui réagit positivement mais tout en étant inconscient de la présence de ces phéromones !
- prier pour que son organe O.V.N fonctionne et que son hypothalamus donne un signal positif à cette substance
Et… si par miracle il y a une certaine forme d’attirance qui s’opérerait, il faudrait encore transformer cette première impulsion en un désir qui amènerait le duo à passer un moment ensemble au lit. Et ça, on a beau compter sur ses phéromones… c’est à VOUS qu’il revient de mener son aventure jusqu’au bout !
Tiger