Un film de Thomas Vinterberg (2003 - France, UK, Espagne, Canada, Italie, Japon, Suède, Allemagne, Pays-Bas, USA, Danemark) avec Joaquin Phoenix, Claire Danes, Alun Armstrong
Etrange, très étrange...
L'histoire : 2021. John arrive à New York ; il a rendez-vous, à l'aéroport, avec sa femme Elena pour signer les papiers de leur divorce. Mais elle n'a pas pu venir et deux hommes viennent chercher John. Mécontent, car il devait repartir aussitôt, il les suit. En revoyant Elena, il comprend rapidement que quelque chose ne va pas. Patineuse célèbre et adulée, elle est entourée d'une équipe, la même depuis longtemps, dont elle semble désormais se méfier, et réussit à dire à John qu'elle veut absolument lui parler en tête à tête. Elle veut qu'il l'aide à fuir, on lui veut du mal, elle voit parfois une jeune femme qui lui ressemble trait pour trait, elle est terrorisée... Dehors, un froid glacial s'est abattu sur la planète.
Mon avis : Après La chasse, j'ai eu envie de voir ce film que j'avais quelque part dans ma pile... Ouh la la, pas du tout le même topo !
J'ai d'abord cru que c'était un film d'apocalypse (ça se passe en 2021, la planète est en train de geler, il neige partout et on est en juillet). Puis, j'ai révisé mon opinion : non, c'est un thriller, mais sur fond d'apocalypse. Voilà qui était prometteur ! Sauf que rapidement, je suis arrivée à la conclusion qu'il s'agissait probablement... d'un navet.
Le mot probablement a son importance. Car le film est curieusement fichu, l'histoire bizarre, alors on a quand même envie de savoir. On n'est pas sûr à 100 % que ce sera un navet ! Donc on regarde jusqu'au bout, en attendant une chute, un dénouement stupéfiant. Bêtement. Car quand on arrive au bout, il faut bien en conclure qu'on n'a rien pigé à ce truc !
Le mélange des genres était une bonne idée : la fin du monde, donc, avec ces gens qui meurent partout en ville, comme ça, juste d'un arrêt du coeur, sans que ça n'émeuve personne ; les nouvelles en bruit de fond (radio, télé, le frangin dans l'avion...) d'un monde en pleine perte de contrôle ; la machination autour d'Elena ; et l'histoire d'amour. Sauf que rien n'est vraiment explicite, rien n'est abouti, on reste constamment sur sa faim ! C'est foutraque, c'est lent, c'est long, c'est sombre, avec des plans qui s'éternisent, et on y pige que couic au final.
Mais que diable voulait nous raconter Vinterberg ? Apparemment, vu le titre, auquel il est fait référence plusieurs fois dans le film : tout n'est qu'histoire d'amour, il voulait nous passer un message. Mais lequel, grands dieux ? Quel est le rapport avec la fin du monde ? Pourquoi tous ces événements bizarres pour communiquer ledit message ? D'autant que le côté science-fiction (2021) est, volontairement je suppose, escamoté : costumes, décors, voitures, avions, télé, tout est exactement comme aujourd'hui. Sauf l'histoire des clones d'Elena ! A croire qu'il a choisi 2021 uniquement pour pouvoir introduire cet élément précis... Enfin, bref, j'ai beau retourner ça dans tous les sens, y a rien qui colle, j'ai rien capté !
Et pourquoi ces images quasi subliminales d'Afrique... avec ces hommes volants, attachés au bout d'une ficelle comme des ballons, sous un chaud soleil ? C'était quoi ça ? Incompréhensible ! Et vous avez vu le paquet de pays qui ont financé l'affaire ? Jamais vu un truc pareil !
1 point pour les acteurs. Joaquin et Claire sont parfaits, mais hélas ça ne suffit pas du tout à faire un film ! A noter pour les fans que Sean Penn a un rôle minuscule. Narrateur, il balance des propos philosophiques abscons sur le monde, sa fin, et l'amour... à bord d'un avion qui survole des montagnes. On l'aperçoit deux ou trois fois. Gravement inutile. Ca fait penser à son rôle dans The tree of life ! Complètement à l'ouest.
On est très très loin du réaliste Festen et deLa chasse. Il a pété les plombs, entre les deux, le garçon ?