Quand Robocop est rebouté, ça parait intéressant, mais quand ce n’est pas trop bien fait, c’est vite insignifiant.
Malgré les prestations excellentes de Joël Kinnaman (en agent Murphy, donc Robocop), Gary Oldman (excellent docteur), Michaël Keaton (en patron cynique) et Samuel L. Jakson (en présentateur télé réactionnaires), le film ne décolle jamais vraiment.
Non pas qu’il manque d’action, loin de là. Il en est au contraire truffé, allant même jusqu’à nous faire décrocher dans des scènes façon jeu vidéo Doom, le son « han han » à chaque balle prise dans les oreilles. Mais plutôt parce qu’il ne va pas au bout de son sujet.
Dans la version originale, Paul Verhoeven allait au bout de l’idée. Comment, mis face à une violence immense et difficile à comprendre, en vient-on à désirer un fascisme robotisé pour nous aider. Et comment, parce qu’il a une conscience humaine, l’incarnation de ce fascisme se retourne contre ses maitres. Mais là, José Padilha édulcore tellement son film (la violence est plus suggérée que montrée) et le fond politique : là où Verhoeven osait une charge lourde contre une société capitaliste et du tout contrôle, Padilha se contente de nous expliquer en quoi le capitalisme peut être gentil quand il est entre de bonnes mains. Du coup, on reste face à un bon film d’action, sans réelle profondeur.
Au final, on peut retenir que ce reboot n’est en soi pas un mauvais film, mais il est tellement éloigné de l’original que ça en fait un sous-produit, digne d’une série télévisée à gros budget. Calibré pour passer à 20h30 avec un seau de pop-corn sur les genoux, et les neurones pas trop branchés.
Vraiment dommage.
Quand Robocop est rebouté, ça parait intéressant, mais quand ce n’est pas trop bien fait, c’est vite insignifiant.
Malgré les prestations excellentes de Joël Kinnaman (en agent Murphy, donc Robocop), Gary Oldman (excellent docteur), Michaël Keaton (en patron cynique) et Samuel L. Jakson (en présentateur télé réactionnaires), le film ne décolle jamais vraiment.
Non pas qu’il manque d’action, loin de là. Il en est au contraire truffé, allant même jusqu’à nous faire décrocher dans des scènes façon jeu vidéo Doom, le son « han han » à chaque balle prise dans les oreilles. Mais plutôt parce qu’il ne va pas au bout de son sujet.
Dans la version originale, Paul Verhoeven allait au bout de l’idée. Comment, mis face à une violence immense et difficile à comprendre, en vient-on à désirer un fascisme robotisé pour nous aider. Et comment, parce qu’il a une conscience humaine, l’incarnation de ce fascisme se retourne contre ses maitres. Mais là, José Padilha édulcore tellement son film (la violence est plus suggérée que montrée) et le fond politique : là où Verhoeven osait une charge lourde contre une société capitaliste et du tout contrôle, Padilha se contente de nous expliquer en quoi le capitalisme peut être gentil quand il est entre de bonnes mains. Du coup, on reste face à un bon film d’action, sans réelle profondeur.
Au final, on peut retenir que ce reboot n’est en soi pas un mauvais film, mais il est tellement éloigné de l’original que ça en fait un sous-produit, digne d’une série télévisée à gros budget. Calibré pour passer à 20h30 avec un seau de pop-corn sur les genoux, et les neurones pas trop branchés.
Vraiment dommage.