Lundi - la Cascade du Luizet (Bugey)
Départ lundi midi, après un peu de repos et de préparatifs le matin. Une petite balade pré-vespérale à envisager : une forêt? des jonquilles! Petite recherche, et j'opte pour le Bugey, sur la route ou presque. La cascade du Luizet, une promenade facile de 4 km au départ d'Onglas. Cela dit, on peut rendre l'aventure plus aventureuse (topo).
N'ayant pas épluché le topo sus-cité avant le départ, je me contente de l'aller-retour par la piste. Les fleurs printanières sont là : pensées blanches ou violettes, hellébores, orcanettes, primevères... mais aussi de très jolies scilles à deux feuilles.
Scilles
Arrive vite le petit ruisseau en aval de la cascade, et on remonte alors un petit sentier nous menant au but. La cascade est très jolie, mais je ne suis pas certain qu'il y ait toujours de l'eau. Un champ de perce-neige, un peu prétentieuses, annonce la cascade. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, et c'est ce que n'ont pas compris ces apprenties Chevaliers (on ne dit pas Chevalière) sorties après la fonte des neiges.
Cascade du Luizet
Mais, pas de jonquilles! Enfer et damnation! J'entends, en tout cas, des cris d'oiseaux venant des falaises. Je scrute, mais sans succès. En revanche, que vois-je, dans mes jumelles? dedans! oui... des jonquilles... Haut-perchées les bougresses. Inaccessibles. Je lève la tête de l'autre côté... il y en a aussi! et là, c'est accessible, bien que le terrain soit aussi instable que fortement incliné. En m'accrochant aux racines des arbres qui ne sont pas morts, je parviens malgré tout aux fleurs recherchées. Jamais un Chevalier Errant n'a échoué dans sa quête, je n'allais pas inaugurer...
Jonquille haut-perchée
Je redescends, et remonte la piste jusqu'au village, au son de l'eau contre la paroi. Tiens, des irisations... Belle première journée.
Mardi - les Sabots frappent à St Martin La Porte (Maurienne)
Deuxième jour, et aujourd'hui, j'espère visiter mes collègues Errants des Montagnes. Sans avoir à monter bien haut, on peut parait-il en observer à St Martin La Porte près de Saint-Michel de Maurienne. Soit. M'enfin, il se pourrait qu'en cette mi-mars, les Sabots aient déjà pris leurs quartiers d'été, plus haut.
St Michel de Maurienne
En prenant la petite piste à l'ouest du village, je me réchauffe au Soleil déjà fort agréable. Sur la crête, furtif, un Sabot! Peut-être aurais-je bien la chance d'en observer. Je pérégrine donc, de sous-bois en éboulis, mais bien seul. Pas un Errant! Personne! Arrivé presque "au bout", j'allais rentrer bredouille quand je vois des traces fraîches de Sabots. Tiens! Et si? je contourne un rocher, et je vois des cornes. Je crois qu'il ne m'a pas vu, mais si, et il est parti. Bon... Au détour d'un autre rocher, je le retrouve, et constate qu'il est blessé aux pattes arrières, il n'arrive que difficilement à remonter la pente... Triste.
Le voilà!
De l'autre côté du rocher, trois jeunes mangent et jouent, mais remontent en voyant le Vieux quitter les lieux...
Déjà à table
Je passe la matinée à les observer de loin, en repérant finalement d'autres, plus haut, et plus bas, un peu partout en fait : ils sont 10.
Après le déjeuner, je prends la route de Champareillan, pour une petite balade d'après-midi en forêt et préparer une sortie plus conséquente en Belledonne le lendemain.
Vers le lac noir, que je connais bien pour y avoir déjà plusieurs fois cherché d'autres Sabots (de Vénus, eux), je tombe sur une démonstration de lutte pour la survie. Une maman grenouille porte deux bébés grenouilles et n'arrive pas à avancer. Mais les deux bébés grenouilles se battent, l'un des deux tombe, et la maman grenouille peut avancer avec un seul des deux, l'autre restant à quai. Bouh.
Grenouilles et sélection naturelle
Plus tard, des traces de sangliers, qui se déchaînent et retournent tout à la recherche de nourriture. Jamais vu autant de traces concentrées... J'en entends même un, tout proche. Je lui laisse un bout de mangue et décide de repasser 5 minutes plus tard. A mon retour : disparue la mangue! Ah le cochon! Jamais pu le voir...
Mercredi - la Croix de l'Alpe en raquettes (Chartreuse)
Une brume épaisse m'accueille au lever. Je la vois envahir Belledonne, comme la veille au soir. Du coup, je change mon programme, puisqu'au-delà du Granier, ça a l'air complètement dégagé. Je retourne à La Plagne, pour monter sur les Plateaux par le col de l'Alpette, parce que je n'ai aucune carte de Chartreuse, de fait. Je vais donc en terrain connu.
Le Soleil dépasse déjà à 9h30
J'avais bien souffert la dernière fois pour monter ce raide col. Cette fois, ça me paraît difficile, mais c'est surtout parce que j'avance pas trop mal : départ à 9h30, col à 10h. 30 minutes au lieu de 1h30 annoncées. Mais, j'arrive malgré tout plus tard, d'autant que le Soleil arrive lui plus tôt... Pas de chamois sous le Granier ce jour...
Borne et Croix de l'Alpe
Je vais jeter un œil sur le Mont Blanc, et bifurque à 180° pour aller vers... le sommet du Pinet? Non! toujours pas... la Croix de l'Alpe. Je sais à peu près où elle est, de mémoire des mes yeux jetés sur la carte. De toute façon, faut traverser la forêt, sortir sur le Plateau, et ensuite monter vers la crête. C'est ce que je fais, et je trouve une trace qui m'a tout l'air d'aller là où je veux aller. Je la suis. Arrivée à la Croix à 11h. Par une chaleur! Il aurait fallu en short et t-shirt. Mais à la Croix, après le temps de contemplation, le vent se fait sentir, et avec lui, il fait nettement plus froid. Je descends dans un creux où un rocher ensoleillé sera parfait pour pique-niquer.
Croix de l'Alpe - Croix de Belledonne
Puis, je fais la jonction avec ma randonnée d'il y a quelques semaines, en suivant la crête, à distance respectable du bord. Le décor est féerique. C'est assez magique. Il n'y a plus qu'à redescendre au hasard Balthazar vers l'Alpette, puis de dévaler la raide pente du col jusqu'à La Plagne.
Jeudi - ski de fond à Autrans (Vercors)
Un peu fatigué du périple, malgré tout. Je jette mes dernières forces pour monter en Vercors et aller y faire une matinée de ski de fond. Les pistes à Autrans sont parfaites pour s'entraîner, quand on est débutant. Je crois que je commence à tenir debout, et, presque, à avancer avec ces skis. Ça devient suffisant pour s'amuser.
Enfin... retour à Lyon par la route ouverte des Gorges de la Bourne. Jolies.