Qualifiée de "joli port de pêche" par un ami du cru, maintenant exilé sous des cieux plus ensoleillés (quoique pas forcément plus cléments, on ne peut pas tout avoir !), St Amand Montrond mérite le détour. Située sur la route de St Jacques de Compostelle (celle qui part de Vézelay), elle est un condensé d'histoire. Toutes les époques se côtoient, des vestiges gallo-romains à la deuxième Guerre Mondiale, en passant par le Moyen Age et l'époque de la Révolution Industrielle. St Amand a des choses à dire au mètre carré. Il faut délaisser assez vite les grandes artères, sur lesquelles s'alignent néanmoins quelques belles et imposantes maisons bourgeoises, pour pénétrer dans la vieille ville. C'est là qu'on peut dénicher de petites surprises : anciennes boutiques, encadrements de fenêtres, statues, anciens hôtels particuliers, ruelles moyenâgeuses... Le tout avec un air de ne pas y toucher. Car St Amand reste une petite ville de province, endormie, aux rues peu animées et nonchalantes, presque éteintes. Il est doux de s'y promener, mais il ne faudrait pas s'aventurer à y prendre une chambre d'hôtel pour y passer quelques jours. On y voit des marins sans bateau, tanguant dangereusement tant qu'ils n'ont pas pris appui sur leur comptoir favori, ça en dit long sur le désœuvrement qui règne ici... Le parcours est très bien fléché (on peut télécharger des documents ici et trouver des parcours à faire avec les enfants) et des panneaux résument un peu partout dans la ville ce qu'il faut savoir sur les différentes époques historiques de la cité et les différents bâtiments dignes d'intérêt. Franchement, je m'attendais à beaucoup moins bien et, le soleil aidant, St Amand m'est apparue sous un jour plutôt favorable. Une agréable heure de balade à faire en passant dans le coin, entre la visite de l'abbaye de Noirlac (où je me rendrai prochainement) et une randonnée au bord du Canal du Berry. Et puis... sauvez-vous vite !