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14/03 Écoutes de Sarkozy. Qui paiera le prix ?

Publié le 14 mars 2014 par Jorge
14/03 Écoutes de Sarkozy. Qui paiera le prix ?

Dans son éditorial du numéro daté du 14 mars, titré « L’accablant poison des soupçons », Le Monde, après avoir taclé l'amateurisme de la majorité et l'habilité de l'opposition pour retourner à son profit cet amateurisme et cacher ainsi ses propres défaillances, conclut par ces deux phrases : « Ces rebondissements ne peuvent que renforcer leur défianceet leur écœurement. D’une manière ou d’une autre, majorité et opposition en paieront le prix »Car ce que cette affaire a mis au clair, s'il pouvait rester quelques doutes, c'est le délitement de la classe dirigeante française actuelle.Pour ce qui concerne la majorité et notablement l'exécutif, cette sorte « d'amateurisme » dans la conduite de la relation avec le pays, est accablante. On n'est pas plus tôt sorti d'un cafouillage entre membres de l'exécutif qu'on plonge dans un autre.

La Ministre de la justice et le Premier Ministre, qui ne sont pourtant pas des perdreaux de l'année, passent pour des « cachottiers » pour ne pas dire plus, avec des déclarations qui n'ont pas de sens et, surtout, qui n'étaient pas nécessaires.

De quoi avaient-ils peur en n'annonçant pas clairement et fermement la vérité et les raisons qui les incitaient au silence, à ne pas dévoiler la situation avant que les juges fassent leur travail ? Pourquoi se comporter comme des petits enfants pris les doigts dans le pot de confiture ?En face, avec un art consommé de la manœuvre, l'opposition et quelques amis ont réussi à détourner l'attention sur des faits autrement plus graves. 

Le désastreux fonctionnement de l'UMP depuis ses élections internes foireuses, en passant par les invraisemblables enregistrements des réunions avec le chef de l’État par un de ses plus proches conseillers, l'homme à qui il a accordé tant de confiance. Les « bizarreries » de la gestion de J.F. Copé à la tête de l 'UMP.
Et plus encore, au point de chercher à discréditer la justice en tentant de faire oublier qu'un chef de l’État, une fois son mandat terminé, doit rendre compte de tout acte ayant pu enfreindre le cadre de la justice.

Un article du juriste Dénis Salas cadre bien cette ahurissante situation (A lire ici) en rappelant, entre autres, que le Droit n'est pas au service des puissants, mais de toute la communauté nationale.Le Monde se trompe ; c'est le pays tout entier qui paiera le prix et pas seulement les partis politiques.

© Jorge

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