Alors que tout le monde pensait que l’offre de Bouygues Telecom allait l’emporter pour le rachat e SFR, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a déclaré ce matin au micro d’Europe 1 qu’il n’en était rien. Pire, pour l’opérateur de Martin Bouygues, Vivendi aurait décidé de vendre « coûte que coûte » à Numericable.
C’est en effet aujourd’hui que le conseil de surveillance de Vivendi doit décider s'il vend, et à qui vendre, le deuxième opérateur télécom français.
Ainsi, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a affirmé vendredi sur Europe 1 que le groupe Vivendi avait "décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numericable", critiquant un choix "qui pose un certain nombre de problèmes et de questions".
Avant de poursuivre : "Ce que nous avons compris, (...) c'est qu'ils préfèrent le choix de Numericable", a ajouté le ministre. Il a toutefois évoqué un risque de surendettement pour Numericable, filiale de la holding Altice, et des problèmes d'ordre "fiscaux" et de "concurrence". Le gouvernement avait apporté son soutien à un rapprochement avec Bouygues qui avait fait une offre de rachat concurrente.
Le ministre a également évoqué un risque de surendettement pour Numericable, filiale de la holding Altice et des problèmes d’ordre « fiscal ».
Pour lui, “Numéricable est une petite entreprise par rapport à ce qu’est SFR. C’est une entreprise de cinq milliards qui s’endette à hauteur de dix milliards pour acheter plus gros que lui. Quand on a les yeux plus gros que le ventre, on risque de se mettre en danger”.
Quant à la situation fiscale de Numéricable et de son principal actionnaire, Patrick Drahi il déclare : “Numéricable a une holding au Luxembourg, son entreprise est côté à la bourse d’Amsterdam, la participation personnelle de son patron est à Guernesey dans un paradis fiscal de sa majesté la Reine d’Angleterre et ce dernier est résident suisse. Il faut que monsieur Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions et de ses biens en France et nous aurons des questions fiscales à lui poser”, a-t-il enfin prévenu.
Quoi qu’il en soit, le conseil de surveillance de Vivendi doit décider, sans doute aujourd’hui, de l’avenir de sa filiale SFR.