Sadhus, les Hommes saints de l’Inde

Publié le 01 mars 2014 par Partireninde

J’aime à penser que l’Inde recèle des mystères infinis. Après tout, nous ne savons pratiquement rien de la religion Hindoue et de sa vision du monde. Voilà pourquoi, j’avais envie de m’attarder un peu sur ces “hommes saints”: les sadhus, que vous croiserez très certainement au cours de votre voyage en Inde. Les sadhus représentent cette partie mystique de l’Inde. Celle dont, nous, “non-initiés occidentaux”, ne percevront peut-être jamais la profondeur.

Photographie de Joey Lawrence

" data-orig-size="1200,798" data-image-title="Sadhvi, femme sainte de l’Inde" />

Sadhu-hindouisme-inde-joey l

" data-orig-size="640,481" data-image-title="Sadhu-hindouisme-inde-joey l" data-orig-file="http://partireninde.com/wp-content/uploads/2014/03/hinduism-ascetics-portraits-india-holy-men-joey-l-4.jpg" aperture="aperture" />
Photos: Holy men de Joey Lawrence

La philosophie des sadhus

Le Sadhu, qui signifie “homme de bien”, “homme saint”, renonce entièrement à toute possession matérielle, tout lien social, familial et amical. Il se retire de la société. Le sadhu choisit de mener une vie d’ascèse et de célibat. Il consacre sa vie entière à la recherche de la Vérité.

La vérité triomphera, la vérité reignera

Ils seraient plus de 5 millions de sadhus à sillonner les routes de l’Inde espérant répandre l’hindouisme dans tout le pays. Un pays composé du plus grand nombre d’ethnies, de croyances, et de langues au monde.

 Les sadhus cherchent à démontrer que l’esprit peut être modifié par des exercices mentaux et physiques. Ainsi, grâce à la méditation, l’introspection ils peuvent atteindre des états de consciences supérieures. Ils affirment que les drogues, comme le cannabis, les y aident. À noter que le cannabis est interdit dans toute l’Inde sauf pour les sadhus.  Par cette consommation de drogue, comme par la pratique du yoga, ils cherchent à stopper toutes activités mentales spontanées.

Le but ultime de ces “hommes de bien” est d’atteindre le moksha ( la libération). Ils cherchent à mettre un terme à ce processus de réincarnation auquel les hindous croient.

Comment devenir un Sadhu?

Comme je vous l’expliquais précédemment, devenir Sadhu c’est choisir de se déposséder de tous biens matériels ou attachement affectif.  Tout hindu, homme ou femme, ayant cette volonté peut prétendre à devenir un Sadhu.  Il faut, alors, être épaulé par un guru: un sadhu de grande expérience qui accepte de faire l’initiation à cette vie d’ascèse. Le guru attribue un nouveau nom à son disciple et l’accompagne dans toutes sortes de rites initiatiques (ceux-ci varient en fonction des courants) jusqu’à la fin de sa vie.

Quoi d’autre?

L’hindouisme est une religion qui se transmet de manière empirique. Il n’existe pas vraiment de figure emblématique qui prêche la parole et vous enseigne les écrits. Chacun est en mesure d’initier l’autre basé sur sa propre expérience et  les traditions ancestrales.

Et comme vous le savez, dans tout courant de pensée, il y a toujours des extrêmes, dans ce cas ce sont les Aghoris. L’un des courants les plus extrêmes de l’hindouisme. Les Aghoris s’adonnent à des rites peu conventionnels et redoutés par la plupart des Indiens. Ils mangent de la chair humaine, boivent dans des crânes d’humains et s’enduisent le corps de cendre humaine.  Gardez bien à l’esprit qu’ils ne représentent qu’une  petite partie des sadhus.

À ce sujet, je vous conseille le documentaire Beyond pour ses très belles images. C’est un documentaire  produit par deux jeunes américains, Joey Lawrence et Cale Glendening,  qui partagent leur expérience à Varanasi, ville de pèlerinage incontournable de tout hindou.