Il y a des livres qui nous font sourire et rire, d’autres qui nous emmènent dans des contrées lointaines et fictives et d’autres, comme ce roman, qui se rappelleront à notre esprit souvent, voire qui nous aideront à avancer.
« Lis, non pour contredire et réfuter, ni croire et considérer comme allant de soi, mais pour peser et réfléchir », Sir Francis Bacon.
Déjà primée par le Coup de coeur des lectrices de Femme Actuelle pour son livre « Marie d’en haut », Agnès Ledig vit désormais pour l’écriture après une carrière en tant qu’infirmière puis sage-femme et elle nous livre ici un roman poignant et vivant empli de positivité.
Les plus positifs vous diront que la vie est belle et mérite d’être vécue, les plus négatifs qu’elle n’est que tracas, drames et est lourde à porter.
Mais la réalité est faite des deux : des moments de joie et de bonheur entrecoupés de catastrophes, de décès, de problèmes financiers et bien d’autres.
La vie que nous parcourons s’adapte tant bien que mal aux épreuves que nous vivons et elle est le reflet de notre aptitude à voir le beau et à l’optimiser dans les situations difficiles.
S’accrocher à ces petits riens, ceux qui passent inaperçus lorsque que tout va bien, et croire au bonheur des jours à venir, c’est aussi ça être vivant. C’est se dire que les malheurs et les moments de désespoir sont passagers et que des jours meilleurs vont suivre. La douleur s’estompe sans disparaître mais devient plus supportable avec le temps, on apprend à vivre avec et à retrouver le sourire alors que l’on pensait cela impossible.
« Et vous verrez, il y a un moment où vous allez rire de bon cœur et où vous culpabiliserez de le faire. Quand on vit un grand malheur dans sa vie, on a l’impression que le regard des autres ne nous autorise pas à être joyeux, alors que tout au fond de soi, on sent que c’est cela qui permet de se maintenir en vie. Un proverbe japonais dit « Le bonheur va vers ceux qui savent rire » ».
Ce roman nous parle de Julie, 20 ans, caissière dans un supermarché, seule avec son fils de 3 ans et contrainte de supporter une vie pas vraiment rêvée pour pouvoir élever décemment son fils, sa joie de vivre.
Mais un jour, qui avait commencé comme un autre, va devenir un jour pas comme les autres. Un jour où on veut croire au bonheur et à la bonté des gens.
Ce livre m’a fait pleurer, beaucoup pleurer. Tant par ses drames que par le bonheur qui s’en dégage, par la vision que nous apporte ce livre sur la vie, la vraie. Sur comment croire encore à l’amour et à la joie quand tout n’est que nuit et désert.
Agnès Ledig nous parle de Julie mais elle pourrait parler de n’importe qui. Elle pourrait parler de chacun d’entre nous car nous avons tous nos lots de détresses et de malheurs. Elle pourrait parler d’elle-même car, lorsque l’on lit sa biographie, on comprend pourquoi ses mots sont si poignants et si justes, comment elle arrive à décrire avec autant de justesse des sentiments si durs à exprimer.
« Juste avant le bonheur » est un livre à lire absolument car il est plein d’espoir. Un roman qui a su laisser une trace dans mon monde littéraire et qui m’émeut encore rien qu’en écrivant cet article.
« Ce n’est pas la vie qui est belle, c’est nous qui la voyons belle ou moins belle. Ne cherchez pas à vouloir atteindre un bonheur parfait, mais contentez-vous des petites choses de la vie, qui, misent bout à bout, permettent de tenir la distance ».
Et enfin, j’aimerais finir cet article avec une phrase qui revient souvent dans ce livre : « Ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle ».
Cet article a également été publié sur le webzine des So Busy Girls: