Sofia Coppola... souvent surévaluée
On est dans une ville provinciale américaine au début des 70’s ; une époque où vont se heurter des parents rigoristes et puritains avec des enfants des années de la liberté sexuelle, de pensée… Cecilia Lisbon, 13 ans, bien jolie a 4 sœurs toutes aussi très mignonnes. Elle, la cadette, va se suicider. Là-dessus, la voix off, un des garçons du quartier amoureux des filles Lisbon comme toute sa bande de copain, nous apprend qu’il va nous conter les mois précédents le suicide collectif des 4 filles du professeur Lisbon. Terrifiant, non. Pour le conteur, pas trop en fait, elles sont surtout une source d’énigmes jamais résolues. Leurs suicides, il ne les comprend pas ; et nous le mot fin arrivé ; et bien, on ne comprend pas non plus leurs fondements. Très bien, il doit s’agir d’un choix scénaristique afin que notre regard se porte plutôt sur la condition de la jeune femme de l’époque, le choc des générations, l’évolution du monde, le trouble de l’adolescence, les rapports garçon/fille de l’époque,… et bien d’autres questions encore. A toutes ces questions, le problème ; dans ce film que l’on ne regarde pas non plus sans déplaisir ; est qu’il n’est pas apporté de réponses et même très peu d’éléments intéressants. Les jeunes filles sont jolies, surtout Kirsten Dunst ; la photographie très léchée renvoie à David Hamilton (çà tombe bien c’est un contemporain) ; le cadrage est élégant ; les petites trouvailles visuelles sont sympathiques… Mais voilà, ce film retombe comme un soufflé. Sofia Coppola, estimée par la critique, renverse les codes du teen movie avec un film plutôt noir ; c’est là çà trouvaille majeure. Après c’est un film que l’on oublie vite comme beaucoup de ses films.
Sorti en 2000