Lors du huitième de finale retour de Champions League face à l’Atletico Madrid , l’AC Milan s’est écroulé comme un château de cartes. Les Rossoneri n’ont pas réussi à réaliser l’exploit mais ont en plus subi une sévère leçon de football et d’humilité. Score final 4-1, l’Atletico Madrid facilement qualifié, Milan une nouvelle fois humilié devant le monde entier. L’équipe de Seedorf salue la Champions League la tête basse et ne la reverra pas d’aussitôt… c’est la défaite de la politique low cost qui ne mène à rien. En mars, la saison de Milan est déjà terminée et tout est à reconstruire…
UN MILAN DETRUIT
Après seulement 2 minutes et demi, une cascade d’erreurs individuelles (une spécialité cette saison) d’Essien et Rami ont permis à l’Atletico Madrid d’ouvrir le score. L’équipe de Seedorf est restée calme, ne s’est pas désunie et a réagi. Sans pour autant briller, elle a réussi à égaliser grâce au but de Kakà sur assist de Poli. C’est en toute fin de première mi-temps que le tir d’Arda Turan dévié par Rami a trompé Abbiati et a définitivement transformé le match.
L’AC Milan a subi le coup fatal et s’est désintégré en seconde période. L’organisation de l’Atletico et la talent de Diego Costa ont fait la différence. Du côté de Milan, il n’y a rien à sauver mis à part l’esprit guerrier de Poli et Kakà, les seuls à honorer le maillot. Si le niveau affligeant de certains joueurs n’a rien d’étonnant, on s’attendait à un SuperMario décisif, celui des grands soirs (qu’on voit rarement). Face à l’Atletico, il avait une grande occasion de démontrer qu’il est un champion, un joueur qui fait la différence.
BALOTELLI : DANS L’OEIL DU CYCLONE
La patience de Milan touche à sa fin : Balo fera-t-il partie du futur de Milan? Est-il l’attaquant sur lequel compter pour reconstruire une nouvelle équipe? En ce moment la réponse est négative car le talent ne suffit pas. Et mis à part le talent, Balotelli n’a rien : il ne sera jamais un leader, il n’est pas travailleur, tactiquement il pose problème (il n’est pas une pointe mais comme seconde pointe ou ailier, il n’aide pas l’équipe) et jusqu’à présent il n’a jamais fait la différence à haut niveau à Milan.
MILAN : ENTRE PASSE, PRESENT ET FUTUR
Le grand Enzo Ferrari disait : « La plus belle victoire est la prochaine » Être fier de son histoire est un devoir mais il faut se donner des objectifs futurs. L’histoire est écrite et personne ne pourra jamais la modifier ni nous l’enlever mais il faut avoir des projets, se tourner vers l’avenir car la seule chose dont on peut décider, c’est le présent et le futur.
Et ce Milan écrasé, humilié et ridiculisé par la majorité des équipes affrontées n’a pas de futur. C’est le résultat d’un manque de programmation, de projet, d’idées et d’une politique low cost insensée qui a transformé le grand Milan, club mondialement respecté en un tas de déchets des autres clubs européens et de paramètres zéro (dernier exemple : Essien, catastrophique face à l’Atletico). Ce Milan n’est pas une équipe mais un ensemble de joueurs mentalement perturbés, d’anciens champions carbonisés et d’une majorité de joueurs médiocres. Il n’y a pas de leaders, il n’y a pas de caractère, de personnalité. La plupart des joueurs ne se sentent pas concernés et se foutent du maillot qu’ils portent. Dans ces conditions il est inévitable d’aller droit dans le mur. Il est nécessaire de repartir une nouvelle fois de zéro.
QUE RESTE-T-IL CETTE SAISON?
Quant à Seedorf, il est tôt pour le juger comme entraineur. Tout comme Allegri, il ne peut faire des miracles car il a hérité d’un effectif médiocre et usé mais les chiffres ne mentent pas : 6 défaites (3 consécutives) en 11 matches avec 9 buts inscrits et 16 encaissés. Il a encore beaucoup à apprendre sur son nouveau métier. C’est en forgeant que l’on devient forgeron : chaque erreur doit être une leçon. Le turn over excessif à Udine s’est révélé être une grande erreur. Il doit absolument progresser et persévérer dans ses idées avec l’espoir qu’il pourra compter sur équipe capable de les appliquer.
QUEL FUTUR POUR MILAN?
La seconde est de reconstruire avec humilité, découvrir de jeunes pépites avant les autres et en faire des top players. Pour cela il faut un projet, de la programmation et des dirigeants absolument compétents. C’est la seule voie possible pour être un outsider en Europe face aux géants qui font partie de l’élite car ils investissent en masse (Bayern, Barça, Real, City, PSG, Chelsea). Le top de l’Europe est devenu inaccessible. La seule solution est d’essayer de s’en rapprocher le plus possible en prenant comme exemple l’Atletico Madrid ou le Borussia Dortmund : idées, humilité, programmation, travail. Après deux saisons de souffrance, l’AC Milan se prépare à faire face à un choix très important qui déterminera son futur. Compétitivité et finances saines, un mariage difficile mais c’est l’unique solution…