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Entre 1752 et 1754, apparait en France la querelle des Bouffons. On est pour ou contre la musique italienne.
Voltaire et Rousseau qui étaient engagés dans une profonde dispute personnelle et idéologique auraient pu s'entendre sur ce sujet car Jean-Jacques Rousseau (lire : Quand Jean-Jacques Rousseau jouait aux échecs) était partisan d'italianiser l'Opéra.
Et, de son côté, dans une lettre du 22 août 1750, Voltaire argumente en faveur de la musique italienne :
Pour la musique, on dit qu'elle est bonne. Je ne m'y connais guère; je n'ai jamais trop senti l'extrême mérite des doubles croches. Je sens seulement que la signora Astrua et i signori castrati ont de plus belles voix que vos actrices, et que les airs italiens ont plus de brillant que vos ponts-neufs que vous nommez ariettes. J'ai toujours comparé la musique française au jeu de Dames, et l'italienne au jeu d'échecs. Le mérite de la difficulté surmontée est quelque chose. Votre dispute contre la musique italienne est comme la guerre de 1701; vous êtes seuls contre toute l'Europe.
On ne sera pas étonné d'apprendre que Voltaire participe aussi au financement de l'édition de "L'analyze des échecs" par Philidor (édition de 1777. Lire : Quand Philidor jouait aux échecs), ce dernier étant considéré comme le fondateur de la musique italienne en France à l'époque des Lumières.
A suivre :
Voltaire, le jeu d'échecs et la religion
Paru :
Quand Voltaire jouait aux échecs