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Dancer in the dark (2000) de Lars von Trier

Par Colimasson







S'il n'avait été qu'un drame, Dancer in the dark ne se serait pas différencié de tous les tristes mélos que connaît le cinéma et s'il n'avait été qu'une comédie musicale, il aurait difficilement réussi à emprunter les caractéristiques de la gravité. Mais ce n'est pas le cas et Dancer in the dark mêle à la fois l'intensité tragique d'une histoire que personne n'aimerait vivre, à la légèreté insouciante d'un univers musical incarné par la très expressive actrice/chanteuse Björk.



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Comme le Parfum de Patrick Süskind nous permettait d'entrer dans l'âme d'un homme qui voit le monde grâce à son odorat, Lars von Trier parvient à traduire une existence en sons en s'aidant du biais cinématographique -pari plutôt audacieux. Il permet par la même occasion d'appréhender la musique de Björk sous un angle à la fois auditif et visuel, et nous conforte dans l'idée que l'imaginaire et la réalité sont à la base d'une synergie capable de nous faire supporter les plus atroces des situations. Dancer in the dark est un film cruel qui ne se complaît pas dans son atrocité. Il relâche parfois toute la tension que Lars von Trier parvient à accumuler en quelques minutes -la vie paraît alors à la fois absurde, cruelle et fantasque au point de réclamer une vénération de chaque instant.


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