Les éditions Albin Michel ont publié en janvier dernier La malédiction d’Azazel de Youssef Ziedan.
Pendant des fouilles archéologiques au nord-ouest d’Alep la syrienne est retrouvé un mystérieux coffret en bois. A l’intérieur se trouve un ensemble de parchemins parfaitement conservés écrits par un moine du nom d’Hiba. Celui-ci a pris le temps d’écrire sur ces parchemins son autobiographie complète.
C’est cette vie qui va se dérouler dans le roman découpé non pas en chapitre, mais en parchemin. On y découvre un Hiba qui arrive à Alexandrie pour ses études de médecine et parfaire sa foi. Mais il est loin de se douter des choses qu’il va découvrir.
En cette première moitié du Vème siècle il a de grand espoir dans le christianisme, mais il va être confronté de plein fouet aux ravages du fanatisme religieux, aux luttes fratricides ou encore à la destruction des trésors culturels païens.
C’est donc ici le récit d’un homme torturé par ses peurs, ses doutes, ses désirs inavouables et par le démon Azazel que vous allez découvrir dans cette grande fresque proposée par l’auteur. Elle vous cultivera autant qu’elle vous fera réfléchir.
En revanche, le bémol à mettre sur ce roman, c’est qu’il est loin d’être simple à s’approprier car en plus d’être très pointu et documenté, il y a beaucoup trop de détail qui nous font parfois un peu perdre le fil de l’histoire.
Pour résumer, c’est un bon livre mais à conseiller avant tout aux personnes passionnées par cette période ou les religions.
La malédiction d’Azazel de Youssef Ziedan, traduit par Khaled Osman, Editions Albin Michel, 448 pages, 24€.