Chronique : Bash

Sarah Biasini et Benoit Solès sont actuellement réunis sur la scène du Théâtre 14, dans BASH, une pièce de Neil LaBute, adaptée par Pierre Laville.

Une histoire sombre, intense et dramatique en trois actes avec les trois tragédies successives qui rythment cette pièce mise en scène par Gilbert Pascal : Un cadre moyen commet l’irréparable afin de préserver son travail et sa vie matérielle ;  une femme programme une vengeance implacable contre l’homme qu’elle a passionnément aimé ; des jeunes font la fête à New-York et cèdent à leurs pulsions, au nom du Bien et du Mal.

Et c’est sans détour et sans culpabilité que tour à tour, ces personnages, ordinaires aux premiers abords, nous racontent, comme dans un face à face,  leurs histoires mais surtout leurs crimes, restés impunis.

Dans un décor épuré mis en lumière de rouge et noir, assis sur une chaise au milieu de la scène, les deux comédiens prennent alors à témoin le public et révèlent l’un après l’autre puis ensemble, l’inavouable et on ressort de cette pièce déconcerté et troublé par ces confessions où la violence en est presque ordinaire.

Le style est direct, l’histoire cruelle, brute et ces personnages, brillamment interprétés sont prêts à tout pour vous convaincre qu’ils n’avaient pas d’autres choix. L’intrigue est bien menée, l’intensité dramatique bien présente. C’est saisissant d’autant plus que ces histoires pourraient très bien arriver à une personne que l’on a l’habitude de côtoyer, qui sait ?

Bash, Théâtre 14, du mardi au samedi à 19h jusqu’au 26 avril.