L'Otan n'a jamais cessé d'être présente sur les larges étendues européennes, mais son utilité était souvent mise en cause, certains cherchant même à en limiter ses pouvoirs.
Depuis que Poutine a laissé passer ses soldats non identifiés en Crimée, certains, comme la Pologne, la Roumanie ou les pays Baltes, considèrent l'Otan comme une « bénédiction » et les avions Awacs sur leurs hauteurs aussi bienvenus que du soleil de printemps.
On peut ne pas être d'accord avec ces jugements, mais il est clair que l'Otan elle-même va chercher à profiter de l'aubaine pour redorer son blason et mieux gérer sa présence.
Cela a un petit arrière goût de guerre froide pas trop sympathique. Seul un succès rapide de la diplomatie changerait un peu la donne, malheureusement, ce n'est pas le plus probable à court terme.
L'absence d'une véritable force armée européenne fait que la dépendance de l'UE envers l'Otan est forte dans une crise comme l'actuelle.
D'autant plus qu'il n'est pas évident que pour Poutine, les gesticulations de l'Otan soient dommageables, au contraire, elles pourraient renforcer sa position intérieure, lui offrir le rôle de « défenseur de l'intégrité russe »
Encore une fois, les cartes ne sont pas entièrement distribuées. Vivement que nos diplomates réussissent à sauter l'obstacle pour que d'un côté comme de l'autre, tous les militaires rentrent faire de la peinture dans les murs de leurs casernes respectives.
© Jorge