Par Bernard Bujold (LeStudio1.com) -
J'ai reçu des communications téléphoniques de 4 ou 5 journalistes (1 francophones et 4 anglophones...) qui me demandent tous ce que je pense de la candidature de Pierre-Karl Péladeau, compte tenu que je l'ai connu lorsque j'étais l'adjoint de son père.
Ma réponse est une cassette...
"Je considère PKP une personne très compétente en affaires et si je compare le père et le fils, les deux sont un peu les personnages du films The Godfather de Puzo. Le père Pierre Péladeau était une sorte de Don Corleone (les crimes en moins) que tout le monde aimait et regardait comme une figure paternel. Pierre Péladeau motivait ses employés par son simple appui moral et un bon mot d'encouragement. Pierre- Karl Péladeau est un gestionnaire plus froid et mon expérience avec lui est celle d'un dirigeant pour qui l'on se surpasse parce que l'on a peur de lui, plutôt que de l'admiration. PKP est un peu le tempérament de Michael (Pacino) dans le film The Godfather (les crimes en moins, toujours et bien sûr...).
En terme plus financier, Pierre Péladeau gérait une entreprise familiale tandis que PKP est un gérant de grande corporation.
On me demande si PKP a toujours été un nationaliste?
Je ne sais pas mais je crois plutôt qu'il considère qu'il a autant de qualités et de compétence que les Marois, Drainville ou Lisée et il s'est dit pourquoi pas tenter ma chance de devenir premier ministre du Québec un jour? Le défi n'est pas si extraordinaire en soi, ni inaccessible.
Il aurait pu choisir le Parti libéral mais il a meilleur jeu avec le PQ puisque la gauche voit en lui une sorte de sauveur provenant la droite. Une sorte de défenseur des moins bien nantis financièrement alors que lui il l'est. C'est la figure du héros Batman de Gotham City, le Robin des Bois. Les méchants étants ici pour le PQ et ses militants, les Anglais du reste du Canada (ROC).
Ce qui est toutefois très surprenant de cette présence de PKP dans l'équipe souverainiste ce sont ses mentors. Le meilleur ami de Pierre-Karl Péladeau est un ancien Premier ministre canadien, Brian Mulroney, qui se considérait le frère spirituel de Paul Desmarais. Mulroney était aussi un très grand ami du père de PKP, Pierre Péladeau. On pourrait croire que Brian Mulroney appuie PKP afin de se venger contre Stephen Harper qui l'a humilié et contre ceux qui ont fait échouer le Lac Meech, mais je m'amuse ici à penser tout haut, sans plus...
Est-ce que PKP va gagner son pari?
Il faudra voir le 7 avril prochain!
Est-ce que je vais l'appuyer?
Je n'ai pas parlé intimement à PKP depuis la mort de son père en décembre 1997... "
Fin de la cassette!
Il faudra voir la suite mais il est évident que la candidature de Pierre-Karl Péladeau est la grande vedette, non pas du Parti québécois mais de la campagne en entier. Ce n'est plus une lutte d'une Pauline Marois contre un Philippe Couillard mais plutôt des séparatistes contre les fédéralistes.
Il faut en conclure que l'actuelle campagne électorale est plus qu'une simple campagne pour élire un gouvernement provincial pour gérer un budget et des programmes de service mais qu'il y a une lutte profonde avec des forces en présence qui sont beaucoup plus sérieuses et puissantes que celles affichées publiquement.
On veut élire le futur Godfather du Québec...
Photo 1: Pierre Péladeau, Pierre-Karl Péladeau, Don Corleone et Michael;
Photo 2: Pierre-Karl Péladeau, Brian Mulroney, Pierre Péladeau et Paul Desmarais;
Photo 3: Philippe Couillard, Pierre-Karl Péladeau et Pauline Marois;
Photo 4 et 5: Pauline Marois et son autobus de campagne;
Voir Biographie de Pierre Péladeau ;
Voir reportage Maclean's Magazine ;