Ahurissants, le culot de tous ces menteurs, la faiblesse des journalistes incapables de les reprendre et la bêtise de tous les malheureux qui se laissent berner. Oubliant de considérer le cœur du sujet, les soupçons qui pèsent sur la conduite de certains hommes politiques, et non des moindres, on débat férocement pour déterminer si des membres du gouvernement « savaient » que le citoyen Sarkozy était écouté. Il faut dire que la tâche de la droite est facilitée par la maladresse de nos gouvernants qui craignent sans doute, en reconnaissant une éventuelle tenue au courant, d’être accusés d’avoir inspiré ces enquêtes.
Tout cela pour dissimuler la gravité des délits que le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, devenu ensuite candidat puis président, est suspecté avoir commis, avec des indices suffisamment lourds pour permettre à des juges d’ouvrir des enquêtes. Pour l'une d'entre elles, on cherche à établir si le candidat Sarkozy se serait procuré des ressources financières échappant au contrôle des fonds de campagne, grâce à, excusez du peu, un accord avec une puissance étrangère.
Je me permets de soumettre à tous ces exégètes des déclarations de nos gouvernants deux questions autrement passionnantes :
1) - Comment Nicolas Sarkozy a-t-il su qu’il était sur écoute ?
2) - Pourquoi, se sachant sur écoute, a-t-il, comme le moindre truand un peu expérimenté, eu recours alors à un téléphone sous pseudo ?
Intéressant, n'est-il pas ?
Quant à ceux qui, devant toutes ces affaires, crient à la chasse à l’homme, dénoncent un acharnement criminel, ils feraient bien de se poser la question suivante : comment se fait-il que ces enquêtes surgissent maintenant, après tant d’années ? Ne serait-ce pas précisément parce que le pouvoir précédent s’est ingénié, avec succès, à les étouffer et parce que, désormais, il n’est plus en capacité de le faire ?