Un jour, stocker notre savoir sera possible. Sous quelle forme ? On ne sait pas. Qui sera capable de le faire ? Non plus. Derrière cette théorie, un homme : Ray Kurzweil, directeur de l’Ingénierie chez Google. Il prévoit même que nos corps seront robotisés d’ici cent ans.
Remplacer certaines parties de nos corps par des prothèses bioniques, nous en connaissons différents exemples. Cette pratique n’est pas encore courante car très coûteuse. Mais dans quelques années, les prix vont baisser et la société va avoir accès plus facilement à ces solutions de substitution.
Ray Kurzweil en est convaincu et l’a redit ce week-end lors du congrès Global Futures 2045 à New York. Organisé par un milliardaire russe Dmitry Itskov, cet évènement rassemblait des personnes autour du thème »le monde en 2045 ».
Il a affirmé que dans trente ans, les hommes pourront télécharger leur esprit dans un ordinateur et qu’à partir de 2100, nos parties biologiques seront remplacées par des pièces robotisées.
Sur quoi Ray Kurzweil se base-t-il ?
Sa théorie est celle de la singularité technologique que défend le courant de pensée transhumaniste. Cette théorie part du constat que les avancées technologiques avancent à une vitesse telle que l’homme ne pourra plus les assimiler à partir d’un certain point. Ce point de rupture débutera vers 2045 selon Ray Kurzweil.
En se basant sur la loi de Moore, Ray pense qu’avec l’augmentation de la puissance de calcul (tous les deux ans en moyenne la puissance de nos ordinateurs double), les ordinateurs pourront contenir toutes les informations que nous stockons dans notre mémoire humaine.
La mèdecine avance elle aussi
Mais la loi de Moore ne fera pas tout. Ray Kurzweil se base également sur les progrès de la mèdecine, ceux qui permettent à l’homme de retrouver la vue avec ces yeux bioniques ou récupérer son ouïe grâce à un implant sur un des nerfs auditifs.
Ray va même jusqu’à parler d’immortalité : « Nous allons devenir de plus en plus non-biologiques, au point où les parties non-biologiques domineront et que les parties biologiques ne seront plus importantes. En fait, la partie non biologique, la partie machine, sera si puissante qu’elle pourra totalement modeler et comprendre la partie biologique. Du coup, même si cette partie biologique était retirée, cela ne ferait aucune différence. (…) Nous aurons également des corps non biologiques – nous pouvons créer des corps virtuels et une réalité virtuelle aussi réaliste que la réalité réelle ».
Toujours d’après Ray : « Avec l’extension radicale de la durée de vie, nous allons connaitre une expansion de vie radicale. Nous aurons des millions d’environnements virtuels à explorer qui vont littéralement étendre nos cerveaux. Actuellement nous n’avons que 300 millions de modèles organisés selon une grande hiérarchie que nous créons nous-mêmes. Mais cela pourrait devenir 300 milliards ou 300 trillions. La dernière fois que nous avons étendu le cortex frontal, nous avons créé le langage, l’art et la science. Pensez seulement aux sauts quantitatifs que nous ne pouvons même pas imaginer encore aujourd’hui et que nous réaliserons lorsque nous développerons encore notre cortex » .