La carte postale de la Tunisie, ses maisons à la chaux avec des moucharabiehs bleus, et le jasmin c’est Sidi Bou.
Mon père a été coopérant en Tunisie. Ça consiste à passer mollement la journée sur des nattes à boire un thé aux pignons et fumer la chicha en attendant le soir, où lui et d’autres faisaient découvrir à la jeunesse tunisienne les derniers tubes qu’ils ramenaient de France. Ou comment draguer à moindre frais.ça se passait notamment à Sidi Bou Saïd, à quelques kilomètres au nord de Tunis.
Sidi Bou est un petit bout d’Eden. Sans pommier. Et avec tourisme foisonnant. Faut vivre avec son temps. Mais c’est supportable, il n’y a qu’une rue pleine d’échoppe à touristes, et ils ne sont pas trop pressant. C’est la rue commerçante qui monte vers le café des Nattes.A Sidi Bou Saïd, on trouve un labyrinthe de petites ruelles qui montent et descendent, et s’entrecroisent.
Sidi Bou, c’est des habitations typiques, blanchies à la chaux, et le bleus sur les volets, les moucharabiehs et les portes. On parle du «bleu Sidi Bou» parce que c’est ici qu’il a été créé par un français. Les habitations sont des fondouks : en gros, des tas de pièces fraîches reliées par 1001 escaliers ici ou là autour d’une cour intérieure. De la céramique partout, des tapis et des bancs en chauds recouverts de nattes. Mon rêve.
Il y a aussi la vue sur la plage, un petit port, des oliviers, des bougainvilliers de toutes les couleurs, du jasmin
Le jasmin en petit bouquet à l’oreille, c’est un des symbole tunisien, et le signe qu’on est celib. Pour les hommes. Les femmes manquerait plus qu’elles le disent. Les cafés sont remplies d’hommes. Manquerait plus que les femmes se montrent. Les cafés à voir absolument : le café des nattes et sidi chabaane pour le thé aux pignons, le saf saf pour les bricks à l’œuf.