Des résultats scolaires inférieurs, chez les adolescentes atteintes d’obésité, et en particulier en maths, en sciences et en langues, c’est ce que constate cette étude de l’université de Strathclyde (Glasgow), publiée dans l’International Journal of Obesity. Alors que les autres facteurs de risque de mauvais résultats scolaires ont bien été pris en compte, un IMC élevé apparaît ici comme un facteur indépendant de risque d’échec scolaire.
· 71,4 % avaient un poids de santé (1.935 garçons, 2325 filles),
· 13,3 % étaient en surpoids (372 garçons, 420 filles)
· 15,3 % étaient obèses (448 garçons, 466 filles).
Les chercheurs ont bien pris en compte les facteurs de confusion possibles, comme un faible niveau socio-économique, la santé mentale, le Q.I., l’âge d’apparition du cycle menstruel…
L’analyse montre que :
· les filles atteintes d’obésité (IMC>25 kg/m2) à 11 ans, atteignent des niveaux scolaires inférieurs à 11, 13 et 16 ans vs les adolescentes ayant un poids de santé.
· La prise en compte des autres facteurs n’a pas d’incidence sur cette association.
· Ces niveaux s’avèrent notamment inférieurs dans la plupart des matières de base, comme l’anglais, les mathématiques et la science où les adolescentes obèses obtiennent un D à la place d’un C (moyenne obtenue par l’échantillon).
· Cette association entre l’obésité et la réussite scolaire est claire chez les garçons.
John Reilly, professeur d’activité physique et de sciences de la santé publique à l’Université de Strathclyde, auteur principal de l’étude explique que des études complémentaires sont nécessaires pour comprendre pourquoi l’obésité est liée négativement à la réussite scolaire, mais il insiste sur l’impact éducatif et économique de l’obésité tout au long de la vie.
Source: International Journal of Obesity 11 March 2014 doi:10.1038/ijo.2014.40Obesity impairs academic attainment in adolescence: findings from ALSPAC, a UK cohort (Visuels Fotolia)