Londres. Début Mars 2014.
Ma dernière visite date d’il y a 5 ans. Dans mes souvenirs, Londres était synonyme de bières, pub, shopping, jolis parcs, parapluie, hauts de forme, portiers. Du pur cliché. Bref, j’avais vraiment aimé. Je n’étais plus étudiante, à dormir chez l’habitant et obligée de manger leurs sandwichs aux œufs et au concombre.
Cette fois-ci, je n’ai pas aimé.
J’ai trouvé la ville « busy and rude ». Avec du bruit, beaucoup, de la circulation, énormément, des bus rouges à foison et roulant à vive allure, des gens pressés et mal polis, filant droit comme des i dans les rues au risque de vous rentrer dedans si vous ne leur libérez pas le passage, comme si la ligne droite imaginaire qu’ils avaient dessinée n’appartenait qu’à eux seuls. Les jolis parcs de mon souvenir sont très souvent fort désherbés, avec des parcelles entières de terre. On ressent un manque d’entretien, lié à un manque de budget. Je le sais, on n’a pas rien sans rien et les énormes coupes budgétaires y sont certainement pour quelque chose. Et puis je ne me rendais pas compte à quel point cette ville était devenue « française ». Les chiffres sont éloquents, plus de 350000 français vivent à Londres et ses environs. De partout, nous pouvions entendre parler français, dans les bars, les hôtels, beaucoup de serveurs ou réceptionnistes sont français et s’adressent donc à vous directement dans cette langue, quand ils reconnaissent ce qu’ils croient être des compatriotes. C’est agréable, c’est vrai, mais très surprenant. Je n’ai plus l’habitude, vivant dans un petit pays où, dès que vous franchissez la zone Flandres, le français n’existe plus et soit vous vous exprimez en anglais soit en néerlandais, surtout si vous avez besoin d’une réponse et que l’on vous écoute. Alors, venir à Londres pour finalement parler business en français, sortir et dîner avec des français, le tout servi par des français, ça fait un choc !
Alors durant ce court séjour, après avoir traité de perspective business compliquées et assez peu rentables (c’est le royaume des freelances, marges faibles, ultra-flexibilité impliquant beaucoup d’instabilité), j’ai quand même pu m’échapper deux petites heures chaque jour pour faire quelques clichés. Chelsea, Picadilly Circus, Regent Street, Kings Road, Carnaby Street, Oxford Street, c’est en marchant que l’on peut réellement bien voir les choses.
Parce que Londres reste Londres et que même si je n’ai pas aimé cette fois-ci, rien ne dit que, quand je reviendrai avec mes fils dans un ou deux ans, je ne la verrai autrement, à travers leurs yeux, en mieux, plus belle, plus sympathique et accueillante. C’est pourquoi je vous fais les « postcards from » en deux parties, l’une plus réalistes et l’autres plus…fleurie !
Enjoy !
Photos : Coline se raconte /// Londres – Nikon D3100 objectif focale fixe 50 mm.