Fujisan et sakura - © www.fujisan.ne.jp
Des emblèmes, le Japon en compte beaucoup. Cela provient en grande partie de la culture propre qu'ont développé les habitants de l'archipel pendant les longues années d'isolement qu'ils ont connues avant l'invention de navires pour traverser la mer jusqu'en Chine puis plus tard entre 1600 et la réouverture du pays au reste du monde à l'ère Meiji. Ce repli sur soi à permis aux japonais de développer leurs propres sensibilités artistiques et coutumes, expliquant que peu de ce qui fait la tradition japonaise ne se retrouve dans le reste de l'Asie. On peut parler des Geisha/Maiko, des tatamis, de l'art du thé, de l'ikebana, du saké, des kimono, des sushi ou encore de la forge des katana et autres outils de coutellerie que l'on serait encore très loin d'avoir fait le tour des aspects culturels - matériels et immatériels - dont seul le Japon peut s’enorgueillir. En plus de toutes ces choses emblématiques qui évoquent à tous immédiatement le pays du soleil levant, d'autres particularités indépendantes de la main humaine façonnent l'image qu'à le reste du monde du Japon. Faussement appelé Fujiyama en occident (suite à la mauvaise lecture d'un des kanji 富士山, 山=montagne prononcé yama mais se lit san lorsque utilisé en suffixe à un nom de montagne) le Mont Fuji fait incontestablement partie de ceux-ci. Pour les japonais eux-même, ce volcan est tout un symbole. Point culminant du pays avec 3776m d'altitude, le Fuji-San comme l'appellent les japonais a été gravit pour la première fois au VIIéme siècle. Devenu haut lieu de pèlerinage, il subit aujourd'hui l'assaut des japonais pour qui il est dit qu'ils doivent "le faire au moins une fois dans leur vie pour être vraiment japonais". Outre le côté culturel, le mélange entre sentiment de fierté de parcourir une telle ascension et beauté du paysage à couper le souffle du sommet, attire les foules du monde entier. Tant, que l'équilibre naturel du site s'est dégradé comme tous les lieux massivement fréquentés par l'Homme. Le gouvernement japonais a mis en place des mesures pour sensibiliser les marcheurs au problème pour que le site puisse continuer à les accueillir tout en préservant son cadre naturel. L'inscription du site au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2013 va dans ce sens également. Pour ceux qui sont tentés par l'aventure de grimper au sommet du Fujisan, voici un site qui présente les diverses choses à avoir à l'esprit ainsi que les divers trajets possibles. Pour les autres qui préfèrent avoir le mont Fuji dans le paysage qu'ils contemplent tels les peintres d’estampes qui en avaient fait leur sujet phare - entre autres Hokusai -, les sites d'où l'observer sont très nombreux. La région des 5 lacs est l'une de celles qui présentent un cadre dans lequel se fond parfaitement le volcan. En toutes saisons le spectacle est magnifique, bien que les fleurs rose pâle des cerisiers au printemps (avec le restant des neiges d'hiver au sommet) et le rougeoiement des feuilles d’automne donne un côté encore plus pittoresque au site. Lorsque le temps est clair, le Fuji-San est même visible depuis la capitale, ce qui ne manque pas non plus de charme, que de voir ce géant présent depuis des milliers d'années se mêler aux immeubles Tokyoïtes.